Archives de la catégorie ‘Laos’

Lao: 15 petits jours et puis s’en vont

mardi, 25 février 2014

Nous avons passé 2 semaines au Laos et effectué 5 principales étapes: le Mékong et quelques uns de ses abords, Luang Prabang, Pakse, le plateau des Bolaven et les 4000 îles. Outre les articles mis au fur et à mesure sur le blog, voici pêle-mêle quelques constats, impressions et interrogations:
1- Les Farangs (= les Européens, terme étendu aux touristes sans doute) ne sont pas toujours respectueux des modes de vie laotiens. Nos interlocuteurs locaux nous ont notamment parlé de la difficulté pour eux de voir les femmes s’exhiber en bikini et autres tenues légères. Ici, plusieurs générations vivent sous le même toit et bien souvent dans la même pièce; l’intimité du couple est donc toute relative. L’amour se pratique dans le noir, ou vite fait sous le sarong. La toilette et le bain se font, en sarong, à la rivière ou au point d’eau de la cour.
Les femmes sont vêtues de leur sarong généralement très sombre avec un liseré de couleur en bas. Cette jupe couvre leurs genoux; le haut du corps est habilé de T shirt ou chemisier mais pas de débardeur. La peau se dévoile donc assez peu.
Pour ces raisons, beaucoup d’hommes n’ont jamais vu leur épouse nue et réciproquement. Voir les femmes blanches se promener en bikini sur la plage ou dans la rue choque donc.
Lorsque ces constats m’ont été adressés, il s’agissait toujours de difficultés ou gêne pour les hommes laotiens à voir des femmes plus ou moins dénudées; mais jamais de l’avis des femmes. Je suppose que ce n’est pas plus confortable pour elles.

2- Les massages laotiens m’avaient été vantés mais, nous n’avons pas pris le temps d’une seule séance. Dommage! C’est terrible quand même d’être débordés, alors que nous sommes en grandes vacances! Nous sommes de passage à Bangkok et avons la flemme de visiter la ville; du coup, on s’est payé 2 séances de massage: 1h chacun de massage du corps entier et le lendemain une autre heure de massage des pieds et jambes. ça fait beaucoup de bien même si parfois ça fait aussi un peu mal!

3- Chez l’habitant ou en chambre hôtelière Resort (village vacances, bungalows)?
Aucun doute, même si nous n’avons goûté qu’une seule fois la 2ème solution qui coûte 5 fois plus cher. Même si le cadre du Resort en question est en effet très beau, on ne peut que regretter qu’ils en monnaient l’accès et en privent l’ensemble de la population. Nul n’a dit que la nature avait créé de si beaux lieux pour qu’ils deviennent marchands et ne profitent qu’à quelques uns.
De plus, la prestation, tant en termes d’accueil, convivialité qu’en ce qui concerne les menus ou apéros sont relativement limités (sur ce que l’on a vu ce soir-là). Par contre, un autre petit stop « resort » dans un très joli cadre fleuri était très agréable.
On vote donc massivement pour l’hébergement chez l’habitant, en guest house ou en homestay.

4- Nous avons beaucoup apprécié les qualités humaines et relationnelles des Laotiens:accueil, disponibilité, sourires, ouverture….Les quelques mots que nous avions appris ne nous ont évidemment pas permis d’engager de véritables conversations avec eux. Mais avec nos hôtes et guides qui parlaient anglais, nous avons pu discuter et vérifier combien ils sont serviables et intéressants. On a bien vu aussi qu’ils réfléchissent et ne veulent pas évoluer coûte que coûte dans le sens de la consommation forcenée, telle que nous la subissons, nous. J’ai le sentiment que ce tout petit pays de 6,8 millions d’habitants avance à son rythme en ayant le souci de préserver globalement son identité et sa marge de manoeuvre.

5- Sur le plan politique, il est difficile de savoir ce que pensent les Laotiens du pouvoir en place et des perspectives de changement. Dans beaucoup de villages, nous avons vu flotter 2 drapeaux aux fenêtres des maisons: les bleu-banc-rouge avec le cercle blanc au milieu et le rouge et orange avec la faucille et le marteau.

6- Beaucoup de plastiques jonchent les fossés, trottoirs et abords des villes et campagnes. Malgré cela, nous pouvons penser que la prise de conscience est en route car sur le plateau des Bolaven, nous avons vu une cohorte de lycéénnes et lycéens en uniforme qui arpentaient le bord de la route principale  et ramasseaien les déchets dans de grands sacs plastiques. Les endroiuts où ils étaient déjà passés se voyaient immédiatement.  De telles démarches peuvent sans aucun doute porter rapidement leurs fruits.

7- Négocier? Les différents bouquins qu’on a lus indiquent que tout se négocie et que c’est tout un art! Nous ne sommes certainement ni des artristes -ça, on le savait déjà-, ni des négociateurs -ça, on le savait plus encore-. Parfois, nous avons tenté, divisant le prix par 2 et avons obtenu une réduction. Mais dans des lieux, comme la station de bus, l’idée ne npous est même pas venue de négocier.

8- Le vaste monde est bien petit. Nous avons fait la visite de l’exploitation de M. Vieng, puis la rando d’une journée, en compagnie de Pauline, une jeune voyageuse solitaire. Nous marchions depuis un  petit moment déjà quand je me suis rendue compte qu’un détail de sa tenue avait quelquechose d’un peu bizarre dans ce contexte. En effet, elle portait la traditionnelle casquette qui a sur le côté droit la pub pour Le télégramme et sur le côté gauche, celle pour les Vieilles charrues. Au fil de nos échanges, j’ai appris qu’elle avait fini il y a peu sa formation d’orthophoniste et vivait à Toulouse. Pour un peu, elle aurait aussi connu Oanès! Mais non!

Un petit pays bien sympathique où il y aurait encore beaucoup de choses à voir et de bon temps à passer.

Tad Lo, stop agréable

mardi, 25 février 2014

La guesthouse Palamei, du nom de la fille ainée du patron Poh, propose des bungalows près des rizières, et la cuisine collective tous les soirs: nous étions une dizaine à préparer les nems, le chicaine lap, le curry de vegetabels, le sticky rice, une salade de légumes … et des crèpes en dessert.
Chez Mama Pap, LE restau pas cher et excellent du village : une ambiance, quelqu’un (10 ans?) saute sur la moto derrière les tables, passe devant et fonce pour aller chercher ce qui manque à la cuisinière.
L’Office du Tourisme : nous avons fait une balade de 7 heures, dans des paysages très variés, visité plusieurs villages où des ethnies différentes se cotoient. Le premier est gardé par un totem, vestige d’une fête récente : l’entrée au village est interdite pendant la fête.

des gardiens de bois

des gardiens de bois

L’une des ethnies de ce village est totalement accro au tabac, dès le plus jeune âge : en quelque sorte un trait culturel…

et sanitaire, car ça éloigne les moustiques! fumeuse_jeune_1fumeuse_2La propreté n’est pas toujours au rendez-vous, car les points d’eau peuvent être éloignés, mais, paradoxe, on croise les mômes de 3 ou 4 ans qui frottent énergiquement les brosses sur leurs gencives, un grand panier très rustique à leurs pieds : c’est la trousse de toilette.

Salle de bains de bonne taille...

Salle de bains de bonne taille…

Dans un autre village, le culte funéraire est très important, un cercueil est entreposé sous chaque maison (il attend…) et l’une des ethnies est passée depuis quelques années à la construction de cercueils en béton.

L'un des 2 derniers cercueils en bois du village

L’un des 2 derniers cercueils en bois du village

Explication : une grande inondation avait emporté les cercueils en bois, qui n’ont pu être récupérés : la solution béton est plus pérenne.
C’est là aussi que la supérette du coin a fait le plein, à midi : le guide nous a présenté 2 ou 3 personnes, dont une mama, sous une maison sur pilotis, qui cuisinait et vendait quelques plats.

La superette

La superette

J’ai voulu goûter, et ai proposé d’acheter les desserts : un sachet de sucrerie à chaque randonneur, une sorte de riz au lait, dans un jus orange indéfini contenant de la noix de coco. ça sentait bon, j’ai pris aussi une soupe aux nouilles, légumes, poulet et fleurs de bananier, j’ai fait goûter, et tout le village était là, autour de nous!

Portrait de famille

Portrait de famille

Nous avons grimpé, puis cassé la croûte (sandwich omelette classique) au sommet de la cascade, un petit vent sympa, c’était superbe!
Le guide, Samlo, est un habitant de Tad Lo, qui « fait » -très bien!- le guide, comme 3 autres du village. Prix fixe : l’argent est partagé entre l’Office, les villages visités, et les guides. Il parle bien anglais, et nous a quitté rapidement pour aller donner son cours d’anglais aux jeunes du village. Il voudrait qu’ils puissent s’investir, et prendre la suite
par exemple. ça nous paraît toujours étonnant, quelqu’un qui peut vous dire qu’il a été moine pendant 6 ans, a trouvé ça un peu long, et a donc décidé de fonder une famille.
Le grilleur de café est aussi assez original! Un village que l’on a apprécié!

Des cascades en série

dimanche, 23 février 2014

Comme le coucher de soleil, la visite des cascades fait partie des incontournables et attire beaucoup de monde.

Notre boucle sur le plateau des Bolaven en prévoit plusieurs, mais nous n’avons pas voulu faire des km pour les visiter toutes.
Il est vrai que c’est intéressant et impressionnant de voir la diversité de ce que la nature nous offre.

Un crieur public à Tad Lo

dimanche, 23 février 2014

Tad Lo, village à cascades et sac à dos sur le plateau des Bolaven.

Le matin à 6h, nous avons été réveillés par une voix qui racontait quelque chose au mégaphone, dans une lague inconnue pour nous; il s’est arrêté puis a repris. Le soir à 18h, il a remis ça. J’ai interrogé notre prpriétaire qui m’a expliqué que c’est le crieur public qui diffuse ainsi à la population, tous les matins et tous les soirs, les informations nationales, gouvernementales et locales.
Le mégaphone que nous avons vu plus tard, en passant à proximité, est branché sur de grosses enceintes. Les informations sont également diffusées, au cours de la journée, dans les campagnes.
Notre connaissance linguistique ne nous a bien évidemment pas permis de nous faire une petite idée sur la teneur et la tonalité du discours et des informations données. Propagande du parti unique et/ou informations objectives?
Au Laos, il y a un parti unique et l’opposition n’est pas autorisée officiellement.

Agricultures bio ou intensive?

dimanche, 23 février 2014
On en voit des quantités sur des bâches

On en voit des quantités sur des bâches

M. Vieng chez qui nous avons passé une nuit et visité la plantation de café a opté pour une agriculture « organic ».

Il nous a expliqué que beaucoup de ses collègues donnent la priorité à l’exploitation du café iberica qui est bien plus productive et plus facile à récolter. De même, de nombreux fermiers cultivent le manioc; nous avons en effet observé beaucoup de copeaux de manioc en train de sécher au bord des routes du plateau des Bolaven.

Ce manioc, très demandé depuis peu, est exclusivement destiné à l’alimentation animale et serait d’un rapport bien plus élevé que le café. Et beaucoup abandonnent les autres cultures pour cette rentabilité.

3 sortes de café qui sèchent...

3 sortes de café qui sèchent…

M. Vieng nous explique avoir maintenu son choix: cafés robusta, arabica et iberica + arachides qu’il produit, sèche, grille et fait déguster chez lui. Il considère que, même si aujourd’hui le manioc rapporte plus, cela ne durera pas si tous les exploitants s’y mettent de façon intensive car l’offre deviendra supérieure à la demande et les prix chuteront. Il préfère donc assurer avec son agriculture bio, les chambres d’hôte et la dégustation de son excellent café.

D’autres vont encore plus loin : à Tad Lo, une maison du café, tenue par un Autrichien. Il  grille et prépare votre café à partir d’une sélection de producteurs parmi les 300 du plateau. Pour aller jusqu’au bout, il faut se procurer le matériel pour griller le café et le moulin à café (lame céramique). On trouve tout ça dans les grandes villes en Allemagne par exemple.

La maison du café grillé

La maison du café grillé

Il est vrai que le résultat, bon café frais moulu , et préparé à la cafetière italienne -couvercle soulevé et tuyau de sortie recouvert d’une cuiller- est délicieux!

La baignade des éléphants

samedi, 22 février 2014

Nous savions qu’à 16h30, les 2 éléphantes du site se baignaient dans la rivière, devant l’hôtel Resort. Samlo, le guide que nous avons pris pour une rando à la journée, a fait en sorte que nous soyons de retour pour assister au bain des pachydermes.
C’est une animation fort sympathique. Ces 2 grosses bêtes promènent les touristes durant la journée; quand ils ne sont pas occupés, leurs pattes sont attachées par des chaînes à un arbre. Ils ne respirent donc pas  toujours la joie de vivre.
Le Laos est un pays réputé pour ses nombreux éléphants, mais nous n’en avons pas vu beaucoup.

A 16h30, monté par un jeune cornac, le premier bestiau est descendu de son pas majestueux, lent et impressionnant. Elle entre tranquillement dans l’eau, boit beaucoup avec sa trompe et avance jusqu’à l’endroit le plus profond, à mi-hauteur de sa stature environ. Et là, elle se met à faire le sous-marin: descend, remonte, sur le côté droit puis le gauche, et ce plusieurs fois. Le cornac réussit à se maintenir sur la bête et à ne pas être trempé ni coulé; il gratte le haut de la tête de l’éléphante et lui parle.Il y a une réelle commP1040903_1unication entre l’homme et l’animal.
La seconde éléphante arrive sur la rive, montée par un cornac plus âgé; elle rentre dans l’eau pendant que sa copine en sort et joue la même scène que celle-ci.
Les spectateurs sont nombreux, à quelques mètres; les caméras sont actives. Pendant tout ce temps, je suis un peu restée sur la réserve, pensant qu’à un moment ou un autre, l’une ou l’autre des gentilles bestioles allait nous arroser! Mais non, on n’a pas eu droit à la douche froide!
Le scène observée de si près m’a fait découvrir que ces petites bêtes ont quelques poils sur le sommet du crâne, ce qui  fait une petite coupe à la brosse.
C’est un joli spectacle, paisible.

Bonnet et Iphone ont été rajoutés à la panoplie

Bonnet et Iphone ont été rajoutés à la panoplie

Quatre bonzes ont assisté au spectacle, comme nous, dont l’un totalement emmitouflé de la tête aux pieds, dans un gros bonnet et d’épaisses chaussettes de laine, le tout dans les tons ocre bien sûr!

Il fait froid à Tad Lo

samedi, 22 février 2014

Si Nam = rivière, Don = île, Tad signifie cascade
La petite boucle que nous avons choisie de suivre prévoit plusieurs visites de cascades sur le plateau des Lolaven. Qui dit plateau, dit altitude et donc probable changements de température. Nous étions à plus de 1000m.
Nous le savions et avions emporté la polaire mais cela n’a pas suffi. Heureusement que notre hôte avait des couettes en réserve! Il est vrai que le bungalow qu’il nous a loué est plutôt rustique et ouvert à tous les vents; il est en grande majorité fait en bambou, d’où son nom « Bamboo hut », ce qui ne rend ni les murs, ni le sol étanches au vent et au froid.
Il est équipé d’un wc, lavabo et douche chaude qui se trouve à l’extérieur; ses murs en planches ne sont pas clos, et ne montent pas bien haut rendant l’intimité assez approximative.. Le propriétaire m’a expliqué, lors de la visite de la chambre, qu’il fallait que je prenne ma douche avec un sarong -qu’il fournit avec la serviette de bain-, à cause du voisinage.
Le premier soir, je me suis douchée avec le sarong, ce qui n’est pas très agréable, mais le lendemain matin, vue la température, je m’en suis abstenue.

un monstre poilu en cage!

un monstre poilu en cage!

Le planches de la salle de bains ne sont en effet pas jointives du tout et certaines ne dépassent pas 1,20m. Pour autant, je me demande bien pourquoi, il n’a pas aussi demandé à Alain de se doucher en sarong aussi!

Couchers de soleil lao

vendredi, 21 février 2014

Le SUNSET: une tradition universelle? Depuis le début de nos vacs, nous n’avons vu ni pluie, ni nuage  quasiment. Le soleil est au rendez-vous tous les jours.
Et tous les jours, que ce soit en Birmanie ou au Laos, il y a une sorte de tradition qui veut que l’on recherche le meilleur endroit et qu’on s’arrête pour admirer le coucher de soleil. Il est vrai que ce sont quand même les touristes plus que les populations locales qui se plient à ce rituel, même si celles-ci aussi marquent une pause. C’est tellement identifié comme un plus que pullulent les panneaux SUNSET pour indiquer l’endroit propice. Celui-ci peut être en hauteur, sur le site d’un temple par exemple ou encore sur les rives d’un fleuve….
C’est un moment où les appareils photos et caméras sont très actives; on a vu plusieurs fois des personnes monter assez haut avec du gros métériel (appareils impressionants, zooms énormes, trépied….).

A Luang Prabang, un des lieux réputés est le Mont Phousi où se trouve un temple. Nous y sommes grimpés et avons constaté qu’il n’y avait qu’une toute petite esplanade d’où observer le spectacle. Il y avait vraiment beaucoup de monde et autant de nationalités; il y avait des jeunes et des moins jeunes; s’y trouvait notamment un jeune couple d’Espagnols qui voulaient absolument être pris en photo, s’embrassant à pleine bouche, sur fond de soleil couchant. La jeune femme qui tirait la photo a joué le jeu et la jeune amoureuse était toute gênée de cette mise en scène, devant tous ces inconnus et leurs appareils photo!
J’ai fait comme tout le monde, parce que je suis un peu fashion victim ou romantique, j’ai fait plein de photos du coucher de soleil!
Une question tout de même, après avoir mis toutes ces images en boîte; pourquoi ici l’horizon ne s’embrase-t-il pas comme chez nous quand le soleil a disparu?

 

Cascades et chambre d’hôtes

vendredi, 21 février 2014

Une pancarte « Coffee organic, peanuts, homestay » = un petit paradis!welc_2
Nous avons garé la moto, Andrée a demandé tout de suite : « on peut dormir? », Vieng a répondu « not very confortable, just a dorm », on a dit « c’est parfait! ».

On en avait déjà marre de la pétrolette, et l’endroit nous plaisait beaucoup. Mme Noy a ensuite refusé 7 clients car c’était complet.
On s’y arrete pour regarder, boire un verre d’eau et grignoter quelques arachides grillées (voir la suite…) ou bananes, en profitant des hamacs (c’est gratuit jusque là), déguster un café chaud ou glacé, visiter la plantation de café et le village (+ ou – une heure, Vieng a bcp à dire!), et éventuellement manger et dormir. Devinez ce qu’on a fait?
C’est joli, convivial, très propre, et on est accueillis, je ne sais comment dire, naturellement, c’est simple et spontané. Ce couple d’une trentaine d’années et leurs 2 enfants, c’est étonnant, propose une sorte de maison d’hôte (d’où « homestay ») avec production de café et arachides, et participation des « clients ». C’est de l’écotourisme, sans l’affichage. Le projet a démarré il y a 2 ans, Guy et Zouzou n’ont sans doute pas visité, mais nous sommes certains que ce projet, ce lieu, ces gens leur aurait plu!
La cuisine est vite investie, nous nous sommes retrouvés à table avec 7 touristes, le couple français, une autre Française, un jeune couple allemand.

un M, puis un S, un M, un S

un M, puis un S, un M, un S

Puis à partir de 21h à griller des arachides dans des woks, sur 2 foyers, puis 4 foyers allumés par Mrs Noy, à dessiner des M et des S à la cuiller en bois, et à brasser en anglo-franco-lao-espagnol (Bjorn l’Allemand et Pauline la Française avaient travaillé en Bolivie tous les deux), et ce jusqu’à 1 heure du matin!
Le lendemain, visite des plantations de café; on a d’abord attendu 10h (le bus local aurait pu déposer quelques touristes), puis un trio de motards français qui n’avaient pu dormir la veille et sont revenus.

Donc départ à 11h 30. Très intéressant, Mr Vieng cultive de l’arabica, du robusta, et de l’iberica (plus cool, plus productif, moins bon, acheté par les « companies » .. pour nous!). Lui ne propose aux clients que le bon, le robusta surtout, grillé par lui (voir plus loin Tad Lo et le café grillé).

drôles de grains!

drôles de grains!

Leçon de choses, flore + faune (fourmis rouges cueillies en haut d’un caféier, à peine écrasées par Vieng, et proposées à la dégustation : M…, 8 ans, et Alain, bcp +, ont testé. Un petit goût acidulé qui peut remplacer le citron dans les salades).

pas franchement bon, quand même!

pas franchement bon, quand même!

Puis, comme promis par Alain à M…. et sa soeur A…. dès le matin, balade et baignade à la rivière. Le piège! un quart d’heure de marche, derrière l’école, un sentier, et… une vallée comme dans les films : des enfants qui jouent, quelques rochers pour la lessive.

Nous y avons passé 2 heures, puisque les parents des 2 enfants nous avaient rejoints pour faire la lessive … et causer. Comme d’autres qui passaient.riviere_vieng

Il était 15h, nous étions toujours là, eux, ça faisait 7 jours, ils ne voulaient visiblement pas que l’on parte!

ça on n’a pas essayé

ça on n'a pas essayé
Mais bon, fallait y aller!
Nous avons décidé de remonter au village, juste le temps de revendre nos Kyatts birmans oubliés dans une pochette à un Népalais de passage qui se rendait au Myanmar , nous avons quitté cet endroit très convivial.. pour un autre, 25 km de moto plus loin.
Tad Lo, c’est pas mal non plus.. Nous y sommes restés 2 nuits..

Moto ou velo?

vendredi, 21 février 2014

Nous avions lu quelques récits sur des parcours moto sur le plateau de Bolaven, qui se trouve à une trentaine de km de Pakse. Mais pas trop d’infos sur les hébergements etc. Comme nous ne sommes pas trop moto ou scoot, et préférons baskets et vélos (désolés pour Gérard, Christian, François, Jean-Charles, Hervé, Franky..), nous avons tenté la location de vélo, mais Paksé le dimanche à bicyclette, c’est pas ça, de plus au milieu des travaux…

Pas de chemins agréables ici!

Pas de chemins agréables ici!

Et tous nos informateurs locaux ou internationaux nous ont confirmé que la randonnée 2-3 jours avec guide n’était pas encore développée, sinon en partie par les agences de voyage locales.
Nous nous sommes donc laissés convaincre, après discussion : va pour la moto.
Andrée, l’avant dernière fois c’était en en 1975, la dernière en 1990 à Rangiroa, atoll du Pacifique où comme chacun sait la circulation est très dense. Moi, je n’avais jamais piloté de vélo avec moteur, même électrique (blocage à cause de vieilles histoires de famille). Mais comme il n’est jamais trop tard pour…
Très recommandée, Mrs Noy et son coéquipier belge Yves, qui détaille tous les soirs (français 18h-19h, anglais 19h-20h) les 2 parcours sur le plateau :
la petite boucle, 4 cascades, 200 km en 2 jours et une nuit,
la grande boucle, 7 cascades, ou plus, 350 km en 3 jours et 2 nuits.
Nous avons fait la petite boucle en 4 jours, 3 nuits, 5 cascades et beaucoup de rencontres et plaisirs, mais on aurait pu y passer 7 jours!

j'ai un peu triché, c'est vrai

Nous avions une autorisation spéciale, là…

C’est pas mal, on prend la moto avec le plan, on la ramène quand on veut, et on paye à la journée (50000 kips = 5€/jour). Certains partent pour 2 ou 3 jours, ramènent la moto, et reviennent en bus local pour passer la semaine. Nous en avons rencontré, un couple et 2 enfants de 5 et 8 ans, chez Mr Vieng et Mrs Noy, qui font du café bio (il dit « organic, nothing chimic »).
D’autres aussi, qui sont revenus, plusieurs fois, et finalement sont restés, définitivement.
Notre conclusion, c’est que ce machin fragile et bruyant ne nous plait pas plus que ça. Il permet il est vrai de s’arrêter, de visiter plusieurs cascades, c’est quand même le thème majeur d’un tour sur le plateau. Cependant on peut aussi prendre le temps et le bus local, pour faire au moins 2 arrêts plus ou moins longs, chez Mr Vieng et à Tad Lo par exemple. Et y faire une rando à la journée, avec un guide de l’O.T. local, comme nous l’avons fait dans ce village.
On peut aussi se payer un « trek » à 150$ dans les agences de Pakse, mais c’est une autre histoire.

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