Archives de la catégorie ‘coutumes’

Autres rites funéraires

dimanche, 2 mars 2014

Après la cérémonie d’adieux, quelques éléments d’information complémentaires sur les traditions mortuaires. Piter nous a fait visiter:

– des tombeaux traditionnels. Certains de ses ancêtres ont été embaumés et ensevelis dans des cercueils en bois sculptés; ceux-ci ont ensuite été  déposés sur des traverses en bois scellées dans la roche d’une falaise, a plus de 3 ou 4 metres de hauteur. nous en avons vu quelques spécimens, en plus ou moins bon état, délavés par le temps; des os sortent de certains de ces cercueils qui ne sont plus hermétiques…

tombeaux

– Des tombeaux réservés a la noblesse. Ailleurs, à quelques kilomètres, des cavités ont été creusées dans une autre falaise abrupte, à 5 ou 6 mètres. des professionnels creusaient des orifices destines à accueillir le corps enseveli dans des bandelettes et embaumé, en position couchée.

Une porte venait clore ce lieu de sépulture devant laquelle etait posée une effigie du mort, chargée de protéger celui-ci mais aussi de rappeler qui occupait ce lieu. Cette statuette, appelée tau-tau, était sculptée dans un morceau de jaquier. Une autre statuette est ajoutée chaque fois qu’un nouveau membre de la famille est enterré là. Un balcon en pierre retient ces tau-tau. Ainsi avons-nous vu cette falaise où reposent des membres d’une dizaine de familles, représentés par ces statuettes habillées qui tendent les mains, paumes tournées vers le ciel.

tau tau

– Des tombeaux spécifiques pour les bébés. Au pays Toraja, on appelle bébés les enfants qui n’ont pas encore dent. En cas de décès accidentel ou de maladie, le corps est enveloppé dans de la fibre d’ananas et déposé debout dans le tronc creusé d’un gros arbre.

Un professionnel creuse un orifice adapté pour accueillir le corps. Ce trou est ensuite rebouché par un morceau d’écorce de palmier qui est fixé au tronc par des chevilles en bois. Piter n’a pas su nous indiquer le nom français de cet arbre qui ressemble au banian.

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L’arbre que nous avons vu est situé dans une forêt de bambous; l’accès est très propre. Une petite barrière de bambous protège l’arbre sur le tronc duquel on observe une trentaine d’orifices obstrués par ces morceaux d’écorce de palmier. On voit aussi des cicatrices de trous plus anciens; l’écorce s’est reconstituée, laissant tout de même une trace bien nette de cette vieille sépulture.Le corps du bébé est posé en position verticale car il va continuée à grandir avec l’arbre, se rapprochant ainsi du ciel.

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Grâce à toutes les explications données par Piter, ça a a été une journée très instructive, autour du thème de la mort en pays Toraja. Intéressante, impressionnante parfois, variée et illustrée, étrange et étonnante aussi. Autres lieux, autre temps. autres moeurs.

Piter nous a rappelé à plusieurs reprises que la communauté toraja est chrétienne protestante ou catholique, mais n’a pas pour autant renié ses croyances ancestrales animistes qui demeurent ancrées très profondément. Il dit qu’ils sont pago-pago, c’est-à-dire qu’ils se partagent ces deux croyances; il précise à 80% pour les croyances ancestrales et 20% pour la foi protestante. Je me demande bien comment les représentants de l’église protestante évaluent cela et considèrent ces pratiques.

Le buffle et la mort

dimanche, 2 mars 2014

Au tour des buffles donc.

Le buffle est une composante essentielle de la société, le lien entre le vivant et la mort, un monnaie parallèle puisque le nombre de sacrifiés indique le statut de la famille, et que chaque bête coûte une fortune eu égard à ce que gagne un Toraja.

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Plusieurs jeunes hommes vêtus de noir amènent chacun un énorme buffle au milieu de l’esplanade, autour d’un gros pieu de bois planté dans le sol. Les « gradins » se remplissent, jeunes et moins jeunes, et les pleurs des femmes de la famille montent un peu en intensité. On repousse aussi les téméraires dans les chapiteaux.

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Un des hommes attache l’une des pattes d’un des « kerbau » -buffle- au pieu central, un second soulève calmement et doucement le mufle de l’animal en tirant sur l’anneau passé dans le museau. Il a prépare son kriss, un seul coup a la gorge, la bête a un sursaut, un autre et s’écroule sur le flanc.

Sacrifice

Il y a eu débat avant de coller cette image…

 

Dans la foule, pas de mouvements ni de cris, on nous dira plus tard : ce sont des professionnels. D’autres sont plus circonspects…

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Quelques minutes et un second animal est attaché au pieu, un autre exécuteur officie, il lui faudra donner un coup de grâce a la victime cette fois.

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Un moment assez étrange…

Le suivant est très calme et regarde le buffle longuement, l’a caressé  avant d’effectuer un geste lent et précis, que l’on pourrait qualifier de respectueux. Là, quelques murmures derrière moi, sans doute d’approbation du geste du pro, qui semblait avoir un rôle particulier dans l’équipe. Après le sacrifice, l’exécuteur essuie son kriss sur le flanc de sa victime a terre.

Tout ceci semble rodé, il n’y a pas d’excitation, c’est un rituel qui s’effectue, dans le léger fond sonore  fourni par les pleurs des femmes, les quelques rires lorsqu’un animal a un sursaut un peu violent, sinon se lance dans quelques bonds, et les commentaires des spectateurs.

Un cameraman filme le tout, comme dans les mariages chez nous : il faut garder trace de l’évènement.carcassesCamera_1

Il n’est évidemment pas possible de déplacer les carcasses des bêtes (une tonne plus ou moins..), ce qui fait que les suivants s’écroulent parfois sur les corps des autres. Il y en a maintenant 7 dans l’arène, sur ce plateau entoure de cabanes de bambou et de collines verdoyantes. Tableau sanglant, mais qui a quelque chose d’allégorique : le solennel , le rituel priment sur la brutalité.

D’ailleurs, presque aussitôt, plusieurs hommes commencent à préparer les bêtes. La peau sera revendue 100€ environ, elle l’est déjà sans doute : les chefs de villages répartiront les morceaux de viande selon la caste, l’importance ou la proximité des invites avec la famille.

Dans cette famille de moyenne caste, il y a 7 enfants,  on a sacrifié 7 buffles et un nombre indéterminé de porcs ce jour-là, et quelques autres les jours précédents. Piter evaluait le cout de ces ceremonies à plusieurs dizaines de milliers deuros. La société Toraja comporte 3 castes, depuis la suppression de l’esclavage en 1945 : haute, moyenne, et basse (serfs ou métayers).

Chaque famille dispose d’un espace approprié pour les cérémonies, Piter nous dira : « l’objectif de la vie d’un Toraja, c’est la mort. La fonction sociale de cette cérémonie, c’est de nourrir tout le monde. Tout notre argent va aux animaux, les buffles bien sûr, les porcs, et aussi les rizières ».

Funérailles et cérémonies en Toraja

dimanche, 2 mars 2014

Le guide nous dira : vous mettez votre argent dans les voyages, nous ne pensons pas à ça ici, pour nous pas d’argent à la banque, tout est destiné aux funérailles! Participer à une cérémonie est un passage obligé pour le voyageur, tant cet événement est capital pour les Toraja.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

A la guesthouse, plusieurs voyageurs nous avaient dit leur difficulté, sinon leur répulsion à vivre ces moments. Les familles dépensent beaucoup d’argent, et plusieurs porcs et buffles -les volailles, c’est pour les fêtes joyeuses- sont sacrifiés pour nourrir les invités (plusieurs centaines). Dans nos sociétés, ces choses-là se font à l’abri des regards, les convives préfèrent souvent n’en rien savoir! Ici c’est l’inverse…

Nous y voila, à 9h après une quinzaine de km a travers les rizières sur des pistes cahoteuses, avec notre guide francophone, Piter Sui.OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Une grande cour fermée sur 3 côtés par des rangées de chapiteaux en bambou, où sont assis des hommes habillés de noir. Le guide nous installe dans l’un d’entre eux, où se trouvent 4 ou 5 hommes qui fument et boivent du café. Nous nous installons à l’un des angles, et des jeunes filles viennent nous apporter gâteaux et café ou thé.

Une petite discussion s’engage, à propos de l’un des hommes qui est un ami du guide, ils étaient à l’école ensemble. C’est lui qui nous a invités aux funérailles de sa mère. On nous interroge aussi sur nos âges, sujet qui revient souvent.
Quelques cris un peu plus loin, ce sont 2 des cochons que l’on avait vus plus bas en arrivant. Jean-Claude les avait surpris dans une position compromettante, profitant joyeusement de la vie. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Un des hommes semble en tirer un par la queue, juste le temps de jeter un oeil, il nous a semblé voir un jet de sang.

Effectivement, une bête imposante est allongée sur le flanc, l’exécuteur a frappé de son kriss sous la patte antérieure gauche, et est déjà en train de lui ouvrir le ventre. 2 ou 3 hommes recueillent le sang, d’autres nettoient les intestins, les testicules. Tout ira dans la grande marmite tout à l’heure. 2 autres apportent une bouteille de gaz et un énorme lance-flamme, et commencent à griller la peau du cochon.

On ne mégotte pas!

On ne mégotte pas!

Le guide nous appelle un peu plus haut, c’est le moment important, le sacrifice des buffles, au milieu de la cour, devant le parterre des chefs de village et le chapiteau de la famille. à suivre…

Sulawesi ou Polynésie?

mercredi, 26 février 2014

De l’intérêt de se lever tôt : 4h 30 a l’aéroport, 7h 20 à Makassar, un taxi pour la gare de bus, et à 9h 30 nous partons vers Rantepao et le pays Toraja.

J’exagère un peu, car le temps de tous les petits arrêts de la phase de décollage, il était près de 10h 30, nous étions toujours dans les faubourgs de Rantepao-Ujung Pandang : on utilise l’un ou l’autre nom, le vol va vers Ujung Prabang, mais atterrit à Makassar. Comme le proprio de l’hôtel ne comprenait pas où nous allions, nous avons du lui expliquer que Makassar avait retrouvé son nom en 1990, après l’avoir perdu pour Ujung Pandang à l’indépendance. Même les cartes s’y perdent.
Bus très confortable (28 places, VIP++), ce n’est pas toujours le cas de la route! Les paysages sont superbes, de petits plans d’eau partout : rizières, et sans doute piscicultures, là où l’eau est brassée par de petites roues. On se rapproche de la côte ouest de l’archipel, que l’on va suivre assez longtemps. Il y a de la musique dans le bus, bien sûr, mais pas de TV, ouf!. Musique plutôt sympa, dans laquelle nous avons souvent trouvé des accents polynésiens, rythme, musique, instruments, consonnances, ça collait très bien avec le paysage de bord de mer, pirogues, bananiers, cocotiers, manguiers, flamboyants. On s’y croyait!
S’il n’y avait les rizières, les mosquées et les buffles… Et nous avons bien rendez-vous tout à l’heure, à Rantepao, avec Hélène et Jean-Claude qui arrivent du lac Poso. Timing quasi parfait!
D’ailleurs nous sommes plongés à fond dans le livret d’apprentissage basique de l’indonésien, qui date de notre premier séjour -1992-, et qui a fait sans doute le voyage avec nos enfants il y a 3 ans! Andrée a pas mal profité des bus+vols de ces derniers jours pour se familiariser, ça marche déjà pas mal, beaucoup de sourires. Quant à moi, je sais compter sans pb jusqu’aux millions. On ne se refait pas…

Une phrase type: à la question « Mau kemana? » = « Où allez-vous », que l’on nous a posée plusieurs fois, le livre nous conseille comme réponses : « makan angin » = manger le vent ou « cari angin »= chercher le vent ou encore « cuci mata »= se laver les yeux… Tout ceci pour déjouer la curiosité semble t il naturelle et/ou culturelle des Indonésiens. Mais peut-être que ce genre de réponse peut surprendre…

Un crieur public à Tad Lo

dimanche, 23 février 2014

Tad Lo, village à cascades et sac à dos sur le plateau des Bolaven.

Le matin à 6h, nous avons été réveillés par une voix qui racontait quelque chose au mégaphone, dans une lague inconnue pour nous; il s’est arrêté puis a repris. Le soir à 18h, il a remis ça. J’ai interrogé notre prpriétaire qui m’a expliqué que c’est le crieur public qui diffuse ainsi à la population, tous les matins et tous les soirs, les informations nationales, gouvernementales et locales.
Le mégaphone que nous avons vu plus tard, en passant à proximité, est branché sur de grosses enceintes. Les informations sont également diffusées, au cours de la journée, dans les campagnes.
Notre connaissance linguistique ne nous a bien évidemment pas permis de nous faire une petite idée sur la teneur et la tonalité du discours et des informations données. Propagande du parti unique et/ou informations objectives?
Au Laos, il y a un parti unique et l’opposition n’est pas autorisée officiellement.

Agricultures bio ou intensive?

dimanche, 23 février 2014
On en voit des quantités sur des bâches

On en voit des quantités sur des bâches

M. Vieng chez qui nous avons passé une nuit et visité la plantation de café a opté pour une agriculture « organic ».

Il nous a expliqué que beaucoup de ses collègues donnent la priorité à l’exploitation du café iberica qui est bien plus productive et plus facile à récolter. De même, de nombreux fermiers cultivent le manioc; nous avons en effet observé beaucoup de copeaux de manioc en train de sécher au bord des routes du plateau des Bolaven.

Ce manioc, très demandé depuis peu, est exclusivement destiné à l’alimentation animale et serait d’un rapport bien plus élevé que le café. Et beaucoup abandonnent les autres cultures pour cette rentabilité.

3 sortes de café qui sèchent...

3 sortes de café qui sèchent…

M. Vieng nous explique avoir maintenu son choix: cafés robusta, arabica et iberica + arachides qu’il produit, sèche, grille et fait déguster chez lui. Il considère que, même si aujourd’hui le manioc rapporte plus, cela ne durera pas si tous les exploitants s’y mettent de façon intensive car l’offre deviendra supérieure à la demande et les prix chuteront. Il préfère donc assurer avec son agriculture bio, les chambres d’hôte et la dégustation de son excellent café.

D’autres vont encore plus loin : à Tad Lo, une maison du café, tenue par un Autrichien. Il  grille et prépare votre café à partir d’une sélection de producteurs parmi les 300 du plateau. Pour aller jusqu’au bout, il faut se procurer le matériel pour griller le café et le moulin à café (lame céramique). On trouve tout ça dans les grandes villes en Allemagne par exemple.

La maison du café grillé

La maison du café grillé

Il est vrai que le résultat, bon café frais moulu , et préparé à la cafetière italienne -couvercle soulevé et tuyau de sortie recouvert d’une cuiller- est délicieux!

La baignade des éléphants

samedi, 22 février 2014

Nous savions qu’à 16h30, les 2 éléphantes du site se baignaient dans la rivière, devant l’hôtel Resort. Samlo, le guide que nous avons pris pour une rando à la journée, a fait en sorte que nous soyons de retour pour assister au bain des pachydermes.
C’est une animation fort sympathique. Ces 2 grosses bêtes promènent les touristes durant la journée; quand ils ne sont pas occupés, leurs pattes sont attachées par des chaînes à un arbre. Ils ne respirent donc pas  toujours la joie de vivre.
Le Laos est un pays réputé pour ses nombreux éléphants, mais nous n’en avons pas vu beaucoup.

A 16h30, monté par un jeune cornac, le premier bestiau est descendu de son pas majestueux, lent et impressionnant. Elle entre tranquillement dans l’eau, boit beaucoup avec sa trompe et avance jusqu’à l’endroit le plus profond, à mi-hauteur de sa stature environ. Et là, elle se met à faire le sous-marin: descend, remonte, sur le côté droit puis le gauche, et ce plusieurs fois. Le cornac réussit à se maintenir sur la bête et à ne pas être trempé ni coulé; il gratte le haut de la tête de l’éléphante et lui parle.Il y a une réelle commP1040903_1unication entre l’homme et l’animal.
La seconde éléphante arrive sur la rive, montée par un cornac plus âgé; elle rentre dans l’eau pendant que sa copine en sort et joue la même scène que celle-ci.
Les spectateurs sont nombreux, à quelques mètres; les caméras sont actives. Pendant tout ce temps, je suis un peu restée sur la réserve, pensant qu’à un moment ou un autre, l’une ou l’autre des gentilles bestioles allait nous arroser! Mais non, on n’a pas eu droit à la douche froide!
Le scène observée de si près m’a fait découvrir que ces petites bêtes ont quelques poils sur le sommet du crâne, ce qui  fait une petite coupe à la brosse.
C’est un joli spectacle, paisible.

Bonnet et Iphone ont été rajoutés à la panoplie

Bonnet et Iphone ont été rajoutés à la panoplie

Quatre bonzes ont assisté au spectacle, comme nous, dont l’un totalement emmitouflé de la tête aux pieds, dans un gros bonnet et d’épaisses chaussettes de laine, le tout dans les tons ocre bien sûr!

Il fait froid à Tad Lo

samedi, 22 février 2014

Si Nam = rivière, Don = île, Tad signifie cascade
La petite boucle que nous avons choisie de suivre prévoit plusieurs visites de cascades sur le plateau des Lolaven. Qui dit plateau, dit altitude et donc probable changements de température. Nous étions à plus de 1000m.
Nous le savions et avions emporté la polaire mais cela n’a pas suffi. Heureusement que notre hôte avait des couettes en réserve! Il est vrai que le bungalow qu’il nous a loué est plutôt rustique et ouvert à tous les vents; il est en grande majorité fait en bambou, d’où son nom « Bamboo hut », ce qui ne rend ni les murs, ni le sol étanches au vent et au froid.
Il est équipé d’un wc, lavabo et douche chaude qui se trouve à l’extérieur; ses murs en planches ne sont pas clos, et ne montent pas bien haut rendant l’intimité assez approximative.. Le propriétaire m’a expliqué, lors de la visite de la chambre, qu’il fallait que je prenne ma douche avec un sarong -qu’il fournit avec la serviette de bain-, à cause du voisinage.
Le premier soir, je me suis douchée avec le sarong, ce qui n’est pas très agréable, mais le lendemain matin, vue la température, je m’en suis abstenue.

un monstre poilu en cage!

un monstre poilu en cage!

Le planches de la salle de bains ne sont en effet pas jointives du tout et certaines ne dépassent pas 1,20m. Pour autant, je me demande bien pourquoi, il n’a pas aussi demandé à Alain de se doucher en sarong aussi!

Cascades et pêcheurs .

jeudi, 20 février 2014

Nous avons loué un vélo et entrepris de faire le tour de l’île Don Khone. Après quelques kilomètres, un panneau indiquait Restaurant Waterfall et pont suspendu. J’ai pensé que c’était un panneau promotionnel pour attirer le client car le restau en question se trouvait en retrait du chemin.

Nous y sommes allés, avons dépassé le restau-bistro fermé, franchi un pont de bambou et croisé 2 enfants. La petite fille m’a offert une branche de bougainvillées roses. Nos remerciements et sourires ne lui ont pas suffi; elle s’est frotté le ventre pour nous faire comprendre qu’elle avait faim, sans doute. Nous n’avons rien voulu lui donner;  elle nous a fait comprendre qu’elle voulait être prise en photo. Ok pour ça!

Les fleurs étaient prêtes...

Les fleurs étaient prêtes…

Un peu plus loin, au détour du chemin, on découvre une belle cascade, une plage de sable blanc, des pêcheurs qui installent des sortes de nasses, un de couple de touristes et, pluis loin, un couple de Laotiens. Et personne d’autre sur ce beau site.
Le lendemain, notre tour de vélo nous emmène à une autre cascade qui doit être bien plus importante car l’accès est payant et le site est aménagé et très propre. Les vues sont superbes et les cascades multiples. En m’approchant du bord, je découvre une femme et un homme pas tout jeunes et bien burinés qui,  accroupis sur la roche, ramassent de tout petits poissons. On va « discuter » avec eux. poisson-seche03_1

Ces petits poissons sont pêchés dans des nasses puis posés sur la roche où ils sèchent durant 3 jours, avant d’être ramassés. Ici et là, on aperçoit en effet des pêcheurs et des petites installations de bambous destinées à piéger le poisson.

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Nous n’avons jamais vu ces petits poissons sur les tables des restaurants; par contre, nous en avons vu beaucoup sur les étals des marchés. Nous apprendrons plus tard qu’ils servent à confectionner la sauce au poisson et un pâte de poissons.poisson-seche04JPG_1

Les poissons au marché.P1040625_1

Les pieds dans l’eau

jeudi, 20 février 2014

Notre Guest house à Don Khone est assez minimaliste, en termes de confort, même si elle est très bien située. Les chambres sont en effet sur pilotis; elles ont donc les pieds dans le grand Mékong. GH-DonKhone

Mais les pieds du lit sont eux aussi dans l’eau d’une bassine.
Je reste par conséquent avec mon interrogation pas si essentielle que cela puisque je ne l’ai pas posée avant de partir: contre quel risque ou être matériel ou immatériel étions-nous ainsi protégés?

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