Frontière Thaïlande-Laos

Le passage de la frontière nous paraît assez compliqué, et difficile à réaliser seuls. Peut-être aussi parce que nous sommes pris en main par la Company, agence au Lao qui gère tout ça, et auprès de qui nous avons signé un contrat hier soir sur le comptoir de la guesthouse sans le savoir. Et sans connaître son nom!

Comme viatique, lorsque le taxi vient nous prendre à 8h, nous avons juste un petit (3cm de diamètre) patch auto-collant à fixer sur notre T-shirt  Nous sommes 3 (une autre cliente, canadienne de Vancouver), le bateau est (?) à 10h30.

Le taxi nous emmène à l’immigration côté thaï, vite fait, puis côté Lao par un pont (tout neuf, c’était ferry dans le guide), puis l’on se trouve 10 devant un bus, puis 60 dans le bus. Puis 200 devant les guichets côté Lao, faut remplir les formulaires, une queue pour présenter les papiers + passeports, une autre pour récupérer passeport + visa et payer ce visa : 1200 kyatts= 30€ = 37$ US, et aussi 300 000 kips Lao.
On a perdu notre guide côté Thaï évidemment, il est resté de l’autre côté. Nous attendons et une autre personne de la Company nous repère et remplace le sticker par un badge beaucoup plus classe, on a maintenant chacun un n°, ça rassure.
Attente assez longue, mais sans inquiétude, pour tendre ses papiers et son passeport. Plus surprenant, quelques mètres plus loin, dans son guichet, le douanier lao présente un ou deux passeports à la cantonnade, en tentant de prononcer le prénom du propriétaire, le tout en souriant (sans doute depuis plusieurs heures!). Comme nous sommes 50 devant, des grands et des petits, vous imaginez! Mais tout le monde se marre, ça se passe très bien.

Ensuite, suivant un autre guide qui nous a trouvés grâce à notre badge et amenés à côté d’un immense panneau de bienvenue, et c’est là que nous avons compris que la « Company » mobilisait 12 personnes au moins pour nous et quelques autres (québecois, italiens et suisses). Taxi d’abord, qui arrive et nous dépose au siège de la Company.
Une fille nous prépare le « lunch » promis dans le contrat- sandwich + boisson -, un autre nous change la monnaie, un autre nous amène près du port, la suivante nous ramène passeports et billets, et le dernier nous conduit à bord. Nous avons pu améliorer le menu à l’un des stops, acheter fruits etc.
Et reprendre le jeu des conversions, puisque pour 15000 kips, on donne un billet de 20000, mais que l’on vous rend 20… baths! donc je reprends pour ceux qui ne suivent pas : 5000 kips = 20 bats = 50 cts, puisque 40 baths = 1€, c’est facile!
Pas sûr que ces échanges de monnaie soient à notre avantage, 10000 Kips, ça vaut 1$ ou 1€? c’est pas pareil, on verra plus loin puisqu’il n’y pas de banque ou autre à l’horizon.

Bienvenue au Laos
Nous sommes sur le bateau, il est 11h, et finalement j’aime beaucoup cette organisation (?) et cette ambiance. Nous partons à 11h 30, 6h jusqu’à Pakbeng

Bienvenue au Laos

Repas d’expérimentés

Repas d’anciens le soir. Non, on ne dit pas anciens, nous dit la Chilene qui vient de fêter son anniversaire il ya 2 jours, et qui a exactement  mon âge, à 3 jours près, et qui est kiné auprès de ce public..  On a transigé sur expérimentés (j’ai déjà utilisé dans un autre article) : une Chilene donc, un couple d’Italiens d’une soixantaine avancée, et nous.

Conversation animée, dans les 3 langues, quasiment sans un mot d’anglais à la grande joie de nos voisins de table qui ne le parlent pas. Etonnant comme la proximité de nos langues respectives permet de comprendre l’interlocuteur même s’il on est loin de maîtriser la sienne.

Et pourtant il n’y a qu’Andrée qui arrive à s’exprimer dans les 3 langues, en privilégiant l’italien, dans un mélange assez drôle souvent, étant donné que quelques expressions anglaises ou allemandes viennent enrichir le propos en suscitant quelques interrogations chez les autres.
Tous les 3 nous disent leurs difficultés dans ces parcours pour touristes où l’anglais semble hégémonique et obligatoire. C’est assez désolant parfois d’entendre certains répéter plusieurs fois des requêtes en anglais, sans varier un instant ni le débit, le contenu ou l’accent, comme si c’était une évidence que tous devaient le comprendre. Ou alors il fallait que l’interlocuteur soit particulièrement arriéré! Dans les villages, ça ne marche pourtant plus du tout!
Nous avons rencontré un Perpignanais d’une cinquantaine d’années un peu déboussolé et frustré, car son anglais quasi inexistant ne lui permettait pas de communiquer dans un pays où pourtant beaucoup de gens sont francophones. De fait, il y a sur le bateau pas mal de passagers dans cette situation, qu’ils soient chilien, brésilien, canadien, italien, suisse ou français. Ils ont entre 23 et 70 ans, le voyage organisé en groupe serait plus facile peut-être, mais ils n’en veulent pas. Et ils galèrent un peu, surtout ceux qui sont seuls : ça nous parait un défi impressionnant!
Le Lonely Planet est dans la même tonalité, puisqu’il donne toujours des adresses où X parle bien l’anglais, indique les guides de même. De même le change est toujours indiqué par rapport au $US. Nous avons pourtant tout intérêt à changer des €, le change est bien plus favorable.
La discussion m’a rappelé des jeunes étrangers, venant d’Asie du sud-est francophone, rencontrés il y a quelques dizaines d’années : cultivés et presque toujours passionnés. Et une aisance étonnante à manier notre langue.

Maintenant, si l’on en croit les guides et la presse, l’éducation n’est pas la priorité au Laos, et les jeunes vont peu au collège -pb de démographie, densité très faible, de transport et d’argent bien sûr-. Mais la connaissance de l’anglais est un gage de réussite.
Piquant : notre compagne de voyage canadienne anglophone de Vancouver avait commandé un « lunch » végétarien pour le trajet bateau, mais c’est moi qui lui ai traduit la phrase (en anglais!) que venait de lui répéter 2 fois une des assistantes de la « Company ». Faut croire que nos compétences langagières (l’assistante lao et moi) étaient bien plus proches! Je ne sais pas si je dois m’en réjouir!

Croisière Nan Khan

A quoi va ressembler ce parcours dans quelques années? Guy me l’a conseillé il y a quelques mois, je l’avais vaguement repéré sur les blogs, et avait trouvé une info (erronée visiblement) qui l’annonçait comme impossible. Plusieurs grands panneaux aperçus plus tard autour de Luang Prabang semblent pour tant annoncer un grand chantier sur la Nan Khan, les sites officiels laotiens en parlent aussi. Pour l’instant, pas de pb, au contraire!
En quelques années, beaucoup de changements : passage de la frontière par un pont tout neuf, bureaux d’immigration tout aussi récents. Il est certainement plus simple d’effectuer le passage et les formalités, car on peut s’adresser aux guesthouses ou agences qui mettent en oeuvre toutes les « Companies » du Laos voisin. Un business florissant, qui permet de faire vivre pas mal de monde.
Beaucoup de travaux dans les premiers kilomètres sur les rives de la Nan Khan : terrassement et sécurisation des rives, préparation d’un chantier et/ou infrastructures portuaires et hôtelières de standing?
à Pakbeng, seule étape prévue, la rue principale se transforme en rue guesthouse : dans notre pension, les matelas étaient posés emballage compris (ça génère des bruits de plastique bizarres…)! Mais cela ne défigure pas vraiment ce village aux 2 vies parallèles. Ce chassé croisé dure sans doute la moitié de l’année, quelques boutiques en profitent aussi, en vendant sandwiches, fruits etc. pour la journée de trajet.

Départ 11h 30 de Huay Xai le premier jour, dans la jolie vallée de la Nan Khan, le long des rives parfois découpées, souvent en strates de calcaire formées par la montée des eaux à la mousson, plusieurs mètres apparemment; ça mitraille beaucoup, mais ça se calmera assez vite car le paysage est beau mais un peu monotone.

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Quelques filets accrochés à des bambous calés dans les rochers, mais pas les pêcheurs, quelques jeunes en pirogue, de petits groupes qui semblent frapper des tiges herbeuses contre les rochers ou le sol, nous apprendrons le lendemain qu’ils récupèrent les graines de sésame, pour l’huile et la cuisine, des boeufs qui se prélassent sur le sable, de rares bandes de chèvres, des rives sablonneuses cultivées -joli patchwork- ou vierges de toute trace.

Joli patchwork de cultures

Joli patchwork de cultures

Quelques cabanes sur pilotis perchées tout en haut des collines surplombant la rive quand la végétation très dense ne couvre pas tout le versant.  Quelques femmes  qui manipulent des récipients dans l’eau sur la rive, sans doute à la recherche d’or : l’orpaillage est une des activités près du fleuve.
Peu de vie et de mouvement, ça a calmé les stakhanovistes du clic.
Il ya des toilettes à bord, un bar assez bien pourvu (eau, sodas, beerlao dans une énorme glacière, chips etc. le sandwiche fourni par la Company n’est pas de trop).

Et pas de bande de jeunes australiens, neozelandais ou autres qui en ont fait un des musts pour 2 jours picole-fiesta. Ouf, j’ai lu que c’était animé et bruyant, le bar minuscule devenant inacessible aux étrangers à la troupe.

On s’est donc tranquillement payé la première BeerLao en fin d’après-mid avant l’arrivée.
Pour certains d’entre vous, je dirai que j’ai fait un petit écart à mes principes : la journée commençant très tôt en Asie, je goûte moi-même plus tôt à ces plaisirs maltés, donc autorisation accordée à 16h et midi éventuellement. Nous restons sages cependant! à découvrir bientôt vin et alcool de palme lao.
Arrivée à 17h 30 à Pakbeng, on ne cherche pas trop à choisir la pension : la rue principale monte pas mal, on est nombreux et il y a un pick up qui embarque des clients. Basta! C’est tout neuf, j’espère qu’ils ne reprendront pas le mec qui a construit l’escalier, en bois massif, mais aux marches de hauteur et largeur très, très variables. Confort et douches chaudes, pas mal malgré le lit et son plastique qui crisse.

Et comme toutes les gueshouses sont à peu près au même tarif 8-10000 Kips ou 40Baths la double, 10€ quoi, sauf les trucs classe perchés sur la colline (pas mal la vue, c’est vrai, surtout le soir et encore mieux le matin).

Pakbeng – Luang Prabang

Le spectacle est superbe le matin, dans le brouillard qui se lève. On voit des pirogues sur un lac quasi gelé que recouvre une brume à quelques mètres au-dessus de bancs de neige le long de la montagne. P1040035

Je n’ai pas touché à l’opium, c’est vraiment l’impression que l’on ressentait, il faisait d’ailleurs assez frais, même après le départ du bateau. On nous avait claironné départ à 8:30, il est parti à 10h 15. On voit que la Company n’est plus là!
On a prêté la partie Lonely Planet consacrée à Luang Prabang à notre voisin qui le traduit en italien à haute voix pour son amie, et accessoirement pour la moitié du bateau, sachant qu’il n’y a pas d’autres italiens! Il est vrai qu’il est responsable d’un théâtre lyrique dans le centre-est de l’Italie.
Toujours peu de vie sur le fleuve et les rives, sinon quelques pirogues de marchandises à pont couvert, qui nous faisaient penser aux séries TV des années 60 – on disait feuilletons-, des petits villages accrochés aux versants pentus, cachés dans la verdure et les fruitiers.

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Arrivée tardive à Luang Prabang, ou du moins à un quart d’heure de tuk-tuk. Faut grimper la pente à pic avec les bagages, on a du aider quelques-uns ou zunes plus lourdement chargés – ou moins jeunes?-.
Il est un peu tard pour faire les difficiles, on a pris le premier truc pas « full », on se demande encore si c’était une guesthouse ou un minimarket, chaque question amenait un tarif! On a trouvé mieux le lendemain, chez Keo et Na Panh, un vieux couple dont a su toute l’histoire et connu la famille après 10 mn; plus rustique, mais ça nous convient mieux…

Luang Prabang

Sur le bateau, nous avions parlé des lires italiennes des années 80, quand on nous rendait la monnaie en bonbons sur les 20000 lires de la carte postale.

Hier, j’étais riche, j’avais 2,5 briques sur moi. Le temps d’acheter les tickets de bus et de verser la caution pour les vélos, je n’en ai plus 1,5. Où l’on s’aperçoit que notre esprit est vite perturbé par tous ces zéros, ce qui montre que c’est dangereux d’en amasser trop!
La beerlao (64cl) est à 10000, la chambre à 120000, le p’tit dej à 45000 kips (lak = lao kip) : et pourtant Luang Prabang est une ville très touristique, classée au patrimoine de l’UNESCO. Les prix pourraient s’envoler, mais restes sages, par rapport au reste du pays.
Nous apprécions notre petit coin de rive du Mekong depuis 24h : gigantesque restau de « fondue lao » à 2 pas, très populaire, les touristes se mêlent à la foule : on se sert en viandes, poisson, légumes, on pose ce qui est à griller sur les flancs brulants d’un cône métallique aux bords relevés en cuvette. Dans celle-ci, de l’eau où l’on met légumes, herbes etc. Un assortiment de sauces par là-dessus et voilà. Faut juste comprendre ce qu’il faut faire en zieutant les voisins. Pour l’ambiance, c’est pas mal.

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Juste à côté de la pension aussi, le p’tit dej au bord du Mekong, et la bière au coucher du soleil. Que demander de plus?

Nous décidons de nous rendre dans un restau conseillé par le guide, il se trouve sur l’autre rive de la Nan Khan, on prend une passerelle éphémère, reconstruite après chaque saison des pluies.

La passerelle éphémère, que du bambou...

La passerelle éphémère, que du bambou…

On n'en mettra qu'un ou 2, promis!

On n’en mettra qu’un ou 2, promis!

Et là, surprise, nous avons découvert un autre monde : rues totalement occupées par le marché tout d’abord : le truc que j’adore, Andrée m’a dit que j’avais muté aussitôt, en enclenchant les bouton Off et Exit. Ensuite des bistrots, restaus, hébergements de toutes sortes. Une autre ville. Pas obligés d’y aller après tout.
Luang Prabang c’est aussi une belle ville, au confluent du Mekong et de la Nan Khan, une quantité de monuments à visiter, plein de choses à voir aux alentours.

Mekong et Nan Kan

Mekong et Nan Kan

Nous avons bien aimé, mais comme nous espérons faire une ou deux balades à pied ou vélo ou autre dans le sud, allons-y pour un Nord-Sud en deux bus, un de jour, l’autre de nuit pour arriver à Pakse.

Une sortie touristique

Un « tour »

On cède à une offre proposée par l’office du tourisme et autres agences et guides. Un minivan récent et confortable qui peut acceuillir 11 passagers nous emmène à 40 mn de Luang Prabang dans un parc qui offre quelques attractions: les ours, les cascades, les papillons. Ces derniers ne sont pas inclus dans notre tour.
On se serait cru par un beau dimanche d’été et par beau temps, dans la forêt d’Huelgoat: il fait frais à l’ombre des grands vieux arbres, la nature est verdoyante, le sentier est balisé, les touristes sont nombreux…

Réhabilitation de l’ours.

Etonnamment sous ce climat, l’ours brun malaisien est chez lui ici. Il était en voie de disparition et sa réintégration est en cours. On en voit plusieurs; ils ont l’air bien portants et disposent d’espaces a priori intéressants, dont des balançoires et des hamacs!. Après qu’Alain lui ait fait de l’oeil par le viseur de l’appareil photo, un d’eux suit Alain un moment le long du grillage.Ours cherche ami poilu...

Ours cherche ami poilu…

 

 

Les cascades.

Plusieurs cascades, différentes hauteurs de plongeons et des piscines de baignade naturelles. Un papy asiatique est monté sur un tronc d’arbre qui sert de tremplin mais il ne peut se résoudre à sauter. En bas, la foule l’encourage en différentes langues: 1, 2, 3…. A plusieurs reprises, il avance, respire fort, se concentre et s’élance… mais finit par secouer la tête, éclater de rire, reculer et retenter… Mais non, il n’y parvient pas.

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Cette scène était amusante car multiculturelle et multigénérationnelle; le suspense, les encouragements et les rires n’ont posé aucun problème de comm’.
Plus loin, nous entreprenons d’aller jusqu’en haut de la gtrande cascade et là, c’est moi qui flanche: la pente est trop raide et je ne trouve pas le soufle nécessaire. Alain poursuit l’ascension en mode « A fond la caisse ». Il réalise que le bouton ON n’avait pas vcraiment été activé depuis un moment! Du coup, en redescendant, il profite lui aussi des piscines et plongeons.

 

 

Visite du village Hmon.

Au retour, notre chauffeur fait un stop pour que nous visitions un village Hmong, une des nombreuses ethnies laotiennes. C’est un village prétendûment typique, en bord de route. On le traverse en longeant des stands quasi identiques de part et d’autre; y sont exposés essentiellement des tissus tissés, des sarongs, des sacs et autres pochettes… Des mamies, des femmes et des fillettes tentent, sans grande conviction, d’attirer le chaland.
Je ne suis pas du tout convaincue que les produits vendus résultaient de leur travail et étaient artisanaux. Cette visite avait un autre caractère très gênant car il donnait à voir l’intimité de ce village; en effet, sur l’emplacement qui amène l’eau au village, des petites filles lavaient du linge et une jeune femme se savonnait, en sarong, en public. De plus, cette visite mettait en évidence un aspect commercial qui semblait totalement déplacé. Enfin, elle mettait en évidence que dès leurs 4 ou 5 ans, les gamines sont initiées à un mode de relation entre séduction, mendicité et commerce pour obtenir quelques kips.

Beaucoup de séduction

Beaucoup de séduction

Certaines d’entre elles, âgées de moins de 10 ans étaient  vêtues de l’habit traditionnel mais étaient aussi maquillées, à l’occidentale.
Une sensation désagréable, après la fraîcheur des cascades.

Le Vat Xieng Thong

C’est un monastère qui surplombe la péninsule qui voit la Nam Khan se jeter dans le Mékong. Vat signifie temple et Nam signifie rivière.
De très gands vieux arbres font face aux édifices religieux
Construit en 1560, le Vat Xieng Thong est le monastère le plus connu et le plus visité de Luang Prabang. Il est considéré comme un classique de l’architecture locale. Un arbre de vie orne sa façade ouest; à l’intérieur, le plafond est orné de roues de dharma dorées au pochoir; les exploits du roi légendaire Chantaphanit sont représentés sur les murs. De superbes mosaïques extérieures en éclats multicolores de miroirs illustrent la vie rurale et les exploits de Siaw Sawat, un héros de la littérature laotienne.


J’ai trouvé ce lieu superbe: très belles et intéressantes les mosaïques qu’il faudrait observer pendant des heures pour en retenir la complexité et la richesse; son gros gong et ses peintures intérieures sont impressionnants….
Il se dégage de l’ensemble un sentiment d’harmonie et de sérénité.
Nous étions une vingtaine de visiteurs, ce qui contribue au plaisir.
Il faudrait certainement des heures et un bon guide pour explorer et comprendre tout ce qui est représenté sur ces murs mais aussi leur philosophie globale.

Laos de haut en bas

Trajet en bateau + bus retour vers Bangkok le 22, nous décidons d’éviter les sauts de puce. Nous plongeons vers le bas de la carte.

Le trajet Luang Prabang- Vientiane est superbe, ça monte longtemps, au flanc des collines et montagnes. De bas en haut, pas tellement de plantes différentes, on retrouve les bananiers -sur des flancs très pentus-, les bambous, et bien sûr le teck qui est une richesse ici : on en voit des plantations partout.
La route est en assez bon état, on croise plusieurs duos de cyclotouristes, il faut courage et énergie + entrainement et santé sûrement. En échange des vues superbes, des rencontres et des moments qui le sont sans doute aussi.
J’ai lancé l’idée pour 2015 ou 16, proposition rejetée, ça m’arrange un peu…
Dans le bus, de fortes odeurs de camphre -baume du tigre?- que certains respirent sans doute pour ne pas être malade, car ça tourne beaucmoup. L’assistant du chauffeur a distribué plusieurs fois des sacs au début du voyage.
Peu d’espace à exploiter le long des flancs abrupts des collines : les maisons sont construites sur pilotis en grande partie au-dessus du vide, puisque la route ne leur laisse pas assez de place. Voir les enfants jouer sur le plancher ou la terrasse, à 1m d’un vide de plusieurs dizaines de mètres, ça fait frémir.

Le vide à la porte du salon...

Le vide à la porte du salon…

On peut comprendre que certains n’aillent pas à l’école, ou surtout au collège : ici on en voit peu qui s’y rendent en vélo!
De minuscules et improbables espaces sont réservés à la culture, il y aura même un village spécialisé dans la culture des oignons dans des bacs hors-sol.

Parfois, 20 cm de large seulement!

Parfois, 20 cm de large seulement!

Tout à coup, quelques kilomètres après un village, une petite esplanade, et 4 bars-restaurants de bonne taille, puis plus rien jusqu’au village suivant.

La route redescend au pied des collines, on stoppe devant un bar-supérette et bloc de 5 ou 6 toilettes, à 2000 kips l’entrée. Les hommes, et certaines femmes, font le tour pour se soulager dans les buissons derrière. Pas très égal! On repart, et il y aura comme cela toute une série de bar-rangée de toilettes pendant plusieurs kilomètres, avant que la route ne remonte. Cette organisation reste un peu un mystère pour nous.
10h 05 : on a fait du 48 km/h de moyenne, c’est pas mal.
Stop devant un marché, les gens devant descendent et y entrent : il semble que les premiers rangs dans le bus leur soient réservés puisque nous étions les premiers à prendre nos tickets, et nous sommes aux n°s 9 et 10. Nous suivons, et avons juste le temps d’acheter un sachet de tamarins, ça passe le temps de les décortiquer, et c’est bon, bien sucré.
Plus loin, nous croisons 3 camions chargés d’énormes souches d’arbre. Explications quelques minutes plus tard : une ou deux collines ont été a demi arasées derrière un village : chantier d’aménagement public, ou un des ces grands projets financés par les Chinois, dont la qualité première n’est pas le respect des gens et de l’environnement.
Le paysage s’adoucit, mais ça reste très joli : nous arrivons à Van Viengh vers 13:30 et nous retrouvons dans une nuée de bicyclettes surmontées d’ombrelles souvent de couleur rouge. Ce sont les élèves qui retournent au collège ou lycée pour l’après-midi. Comme ils portent tous un costume noir et blanc, le spectacle est saisissant! Pas de photo, mon photographe dort!
Ils se protègent de la chaleur, mais cela n’empêche pas les filles d’ajouter un gilet très coloré pour se démarquer de l’uniforme!
Van Vieng est une petite ville calme et agréable, que les jeunes voyageurs aiment bien. Nombreux bars, vie nocturne animée et quelques excès aussi. Nous passons seulement…

Vientiane est à 125 km, le bus a roulé un peu après le repas, puis un premier stop, ouverture du capot avec l’alternateur, car il n’y en a plus au bout de la courroie. Nous avons fini par monter dans un minivan, en payant à nouveau, pour être à l’heure et attraper notre sleeping-bus pour Pakse.

Au marché

Au marché

Des boeufs un peu partout, dans les prairies, qui se roulent dans la boue, dans les chaumes, devant les stupas et temples, ou qui se baladent sur la route jusqu’au soir, quand un cow-boy placide sur sa moto les ramène au bercail, à côté des familles qui rentrent dans la remorque de bois tractée par ces mini-tracteurs au long museau. Quand nous repensons au Myanmar, nous ne pouvons nous empêcher de comparer les techniques de travail et les outils : quelques dizaines d’années d’écart.

arrivée à 9h30 le lendemain matin.
Le ballet des tuk-tuk et des agences qui proposent des billets pour le sud (les 4000 îles), le Vietnam, le Cambodge ou des transports plus proches.
Nous allons prendre un thé dans un bistrot en face… et finissons par revenir rejoindre dans un bus ceux qui continuent vers le sud et les îles du Mekong, à la frontière cambodgienne. Ce qui nous évitera de repartir pour 2-3 jours et laissera plus de temps pour les environs de Pakse et le plateau des Boloven.
Mais je n’ai plus qu’une demie-brique en poche!
Le bus s’arrête pour 2 passagers, un marché de l’autre côté de la rue… et 2 éléphants qui font leurs courses?elephants

Devoirs d’eau

Les enfants à l’eau, face à l’école à Don Khone.

C’est une toute petite école situé de l’autre côté de la « rue » par rapport aux rives du Mékong. Passant par là,  nous avons assisté à une leçon surprenante. Tous vêtus de leur uniforme et portant chacun un seau, les enfants étaient supposés rapporter leur seau plein d’eau à l’école. Pourquoi? L’histoire ne le dit pas.

Révisions dans le Mekong

Révisions dans le Mekong

Toujours est-il que cela s’est assez vite transformé en un prétexte à rafraîchissement, à aspersion, à glissades, à chutes dans l’eau et à rigolades.

De drôles de bananes!

Il y a plusieurs sortes de bananes: celles à cuire sont assez peu goûteuses et plutôt farineuses; celles à consommer crues sont bien plus petites que chez nous mais elles sont surtout très bonnes et bien sucrées.

Par contre, nous en avons mangé deux qui avaient des pépins ici; d’aileurs ça ressemblait davantage à des petits noyaux bien bruns, qu’à des pépins. Exception ou une nature en voie de mutation?

Quand même, c’était mieux avant, die Bananen waren krum, und nur krum!

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