Agricultures bio ou intensive?

On en voit des quantités sur des bâches

On en voit des quantités sur des bâches

M. Vieng chez qui nous avons passé une nuit et visité la plantation de café a opté pour une agriculture « organic ».

Il nous a expliqué que beaucoup de ses collègues donnent la priorité à l’exploitation du café iberica qui est bien plus productive et plus facile à récolter. De même, de nombreux fermiers cultivent le manioc; nous avons en effet observé beaucoup de copeaux de manioc en train de sécher au bord des routes du plateau des Bolaven.

Ce manioc, très demandé depuis peu, est exclusivement destiné à l’alimentation animale et serait d’un rapport bien plus élevé que le café. Et beaucoup abandonnent les autres cultures pour cette rentabilité.

3 sortes de café qui sèchent...

3 sortes de café qui sèchent…

M. Vieng nous explique avoir maintenu son choix: cafés robusta, arabica et iberica + arachides qu’il produit, sèche, grille et fait déguster chez lui. Il considère que, même si aujourd’hui le manioc rapporte plus, cela ne durera pas si tous les exploitants s’y mettent de façon intensive car l’offre deviendra supérieure à la demande et les prix chuteront. Il préfère donc assurer avec son agriculture bio, les chambres d’hôte et la dégustation de son excellent café.

D’autres vont encore plus loin : à Tad Lo, une maison du café, tenue par un Autrichien. Il  grille et prépare votre café à partir d’une sélection de producteurs parmi les 300 du plateau. Pour aller jusqu’au bout, il faut se procurer le matériel pour griller le café et le moulin à café (lame céramique). On trouve tout ça dans les grandes villes en Allemagne par exemple.

La maison du café grillé

La maison du café grillé

Il est vrai que le résultat, bon café frais moulu , et préparé à la cafetière italienne -couvercle soulevé et tuyau de sortie recouvert d’une cuiller- est délicieux!

Un crieur public à Tad Lo

Tad Lo, village à cascades et sac à dos sur le plateau des Bolaven.

Le matin à 6h, nous avons été réveillés par une voix qui racontait quelque chose au mégaphone, dans une lague inconnue pour nous; il s’est arrêté puis a repris. Le soir à 18h, il a remis ça. J’ai interrogé notre prpriétaire qui m’a expliqué que c’est le crieur public qui diffuse ainsi à la population, tous les matins et tous les soirs, les informations nationales, gouvernementales et locales.
Le mégaphone que nous avons vu plus tard, en passant à proximité, est branché sur de grosses enceintes. Les informations sont également diffusées, au cours de la journée, dans les campagnes.
Notre connaissance linguistique ne nous a bien évidemment pas permis de nous faire une petite idée sur la teneur et la tonalité du discours et des informations données. Propagande du parti unique et/ou informations objectives?
Au Laos, il y a un parti unique et l’opposition n’est pas autorisée officiellement.

Des cascades en série

Comme le coucher de soleil, la visite des cascades fait partie des incontournables et attire beaucoup de monde.

Notre boucle sur le plateau des Bolaven en prévoit plusieurs, mais nous n’avons pas voulu faire des km pour les visiter toutes.
Il est vrai que c’est intéressant et impressionnant de voir la diversité de ce que la nature nous offre.

Tad Lo, stop agréable

La guesthouse Palamei, du nom de la fille ainée du patron Poh, propose des bungalows près des rizières, et la cuisine collective tous les soirs: nous étions une dizaine à préparer les nems, le chicaine lap, le curry de vegetabels, le sticky rice, une salade de légumes … et des crèpes en dessert.
Chez Mama Pap, LE restau pas cher et excellent du village : une ambiance, quelqu’un (10 ans?) saute sur la moto derrière les tables, passe devant et fonce pour aller chercher ce qui manque à la cuisinière.
L’Office du Tourisme : nous avons fait une balade de 7 heures, dans des paysages très variés, visité plusieurs villages où des ethnies différentes se cotoient. Le premier est gardé par un totem, vestige d’une fête récente : l’entrée au village est interdite pendant la fête.

des gardiens de bois

des gardiens de bois

L’une des ethnies de ce village est totalement accro au tabac, dès le plus jeune âge : en quelque sorte un trait culturel…

et sanitaire, car ça éloigne les moustiques! fumeuse_jeune_1fumeuse_2La propreté n’est pas toujours au rendez-vous, car les points d’eau peuvent être éloignés, mais, paradoxe, on croise les mômes de 3 ou 4 ans qui frottent énergiquement les brosses sur leurs gencives, un grand panier très rustique à leurs pieds : c’est la trousse de toilette.

Salle de bains de bonne taille...

Salle de bains de bonne taille…

Dans un autre village, le culte funéraire est très important, un cercueil est entreposé sous chaque maison (il attend…) et l’une des ethnies est passée depuis quelques années à la construction de cercueils en béton.

L'un des 2 derniers cercueils en bois du village

L’un des 2 derniers cercueils en bois du village

Explication : une grande inondation avait emporté les cercueils en bois, qui n’ont pu être récupérés : la solution béton est plus pérenne.
C’est là aussi que la supérette du coin a fait le plein, à midi : le guide nous a présenté 2 ou 3 personnes, dont une mama, sous une maison sur pilotis, qui cuisinait et vendait quelques plats.

La superette

La superette

J’ai voulu goûter, et ai proposé d’acheter les desserts : un sachet de sucrerie à chaque randonneur, une sorte de riz au lait, dans un jus orange indéfini contenant de la noix de coco. ça sentait bon, j’ai pris aussi une soupe aux nouilles, légumes, poulet et fleurs de bananier, j’ai fait goûter, et tout le village était là, autour de nous!

Portrait de famille

Portrait de famille

Nous avons grimpé, puis cassé la croûte (sandwich omelette classique) au sommet de la cascade, un petit vent sympa, c’était superbe!
Le guide, Samlo, est un habitant de Tad Lo, qui « fait » -très bien!- le guide, comme 3 autres du village. Prix fixe : l’argent est partagé entre l’Office, les villages visités, et les guides. Il parle bien anglais, et nous a quitté rapidement pour aller donner son cours d’anglais aux jeunes du village. Il voudrait qu’ils puissent s’investir, et prendre la suite
par exemple. ça nous paraît toujours étonnant, quelqu’un qui peut vous dire qu’il a été moine pendant 6 ans, a trouvé ça un peu long, et a donc décidé de fonder une famille.
Le grilleur de café est aussi assez original! Un village que l’on a apprécié!

Lao: 15 petits jours et puis s’en vont

Nous avons passé 2 semaines au Laos et effectué 5 principales étapes: le Mékong et quelques uns de ses abords, Luang Prabang, Pakse, le plateau des Bolaven et les 4000 îles. Outre les articles mis au fur et à mesure sur le blog, voici pêle-mêle quelques constats, impressions et interrogations:
1- Les Farangs (= les Européens, terme étendu aux touristes sans doute) ne sont pas toujours respectueux des modes de vie laotiens. Nos interlocuteurs locaux nous ont notamment parlé de la difficulté pour eux de voir les femmes s’exhiber en bikini et autres tenues légères. Ici, plusieurs générations vivent sous le même toit et bien souvent dans la même pièce; l’intimité du couple est donc toute relative. L’amour se pratique dans le noir, ou vite fait sous le sarong. La toilette et le bain se font, en sarong, à la rivière ou au point d’eau de la cour.
Les femmes sont vêtues de leur sarong généralement très sombre avec un liseré de couleur en bas. Cette jupe couvre leurs genoux; le haut du corps est habilé de T shirt ou chemisier mais pas de débardeur. La peau se dévoile donc assez peu.
Pour ces raisons, beaucoup d’hommes n’ont jamais vu leur épouse nue et réciproquement. Voir les femmes blanches se promener en bikini sur la plage ou dans la rue choque donc.
Lorsque ces constats m’ont été adressés, il s’agissait toujours de difficultés ou gêne pour les hommes laotiens à voir des femmes plus ou moins dénudées; mais jamais de l’avis des femmes. Je suppose que ce n’est pas plus confortable pour elles.

2- Les massages laotiens m’avaient été vantés mais, nous n’avons pas pris le temps d’une seule séance. Dommage! C’est terrible quand même d’être débordés, alors que nous sommes en grandes vacances! Nous sommes de passage à Bangkok et avons la flemme de visiter la ville; du coup, on s’est payé 2 séances de massage: 1h chacun de massage du corps entier et le lendemain une autre heure de massage des pieds et jambes. ça fait beaucoup de bien même si parfois ça fait aussi un peu mal!

3- Chez l’habitant ou en chambre hôtelière Resort (village vacances, bungalows)?
Aucun doute, même si nous n’avons goûté qu’une seule fois la 2ème solution qui coûte 5 fois plus cher. Même si le cadre du Resort en question est en effet très beau, on ne peut que regretter qu’ils en monnaient l’accès et en privent l’ensemble de la population. Nul n’a dit que la nature avait créé de si beaux lieux pour qu’ils deviennent marchands et ne profitent qu’à quelques uns.
De plus, la prestation, tant en termes d’accueil, convivialité qu’en ce qui concerne les menus ou apéros sont relativement limités (sur ce que l’on a vu ce soir-là). Par contre, un autre petit stop « resort » dans un très joli cadre fleuri était très agréable.
On vote donc massivement pour l’hébergement chez l’habitant, en guest house ou en homestay.

4- Nous avons beaucoup apprécié les qualités humaines et relationnelles des Laotiens:accueil, disponibilité, sourires, ouverture….Les quelques mots que nous avions appris ne nous ont évidemment pas permis d’engager de véritables conversations avec eux. Mais avec nos hôtes et guides qui parlaient anglais, nous avons pu discuter et vérifier combien ils sont serviables et intéressants. On a bien vu aussi qu’ils réfléchissent et ne veulent pas évoluer coûte que coûte dans le sens de la consommation forcenée, telle que nous la subissons, nous. J’ai le sentiment que ce tout petit pays de 6,8 millions d’habitants avance à son rythme en ayant le souci de préserver globalement son identité et sa marge de manoeuvre.

5- Sur le plan politique, il est difficile de savoir ce que pensent les Laotiens du pouvoir en place et des perspectives de changement. Dans beaucoup de villages, nous avons vu flotter 2 drapeaux aux fenêtres des maisons: les bleu-banc-rouge avec le cercle blanc au milieu et le rouge et orange avec la faucille et le marteau.

6- Beaucoup de plastiques jonchent les fossés, trottoirs et abords des villes et campagnes. Malgré cela, nous pouvons penser que la prise de conscience est en route car sur le plateau des Bolaven, nous avons vu une cohorte de lycéénnes et lycéens en uniforme qui arpentaient le bord de la route principale  et ramasseaien les déchets dans de grands sacs plastiques. Les endroiuts où ils étaient déjà passés se voyaient immédiatement.  De telles démarches peuvent sans aucun doute porter rapidement leurs fruits.

7- Négocier? Les différents bouquins qu’on a lus indiquent que tout se négocie et que c’est tout un art! Nous ne sommes certainement ni des artristes -ça, on le savait déjà-, ni des négociateurs -ça, on le savait plus encore-. Parfois, nous avons tenté, divisant le prix par 2 et avons obtenu une réduction. Mais dans des lieux, comme la station de bus, l’idée ne npous est même pas venue de négocier.

8- Le vaste monde est bien petit. Nous avons fait la visite de l’exploitation de M. Vieng, puis la rando d’une journée, en compagnie de Pauline, une jeune voyageuse solitaire. Nous marchions depuis un  petit moment déjà quand je me suis rendue compte qu’un détail de sa tenue avait quelquechose d’un peu bizarre dans ce contexte. En effet, elle portait la traditionnelle casquette qui a sur le côté droit la pub pour Le télégramme et sur le côté gauche, celle pour les Vieilles charrues. Au fil de nos échanges, j’ai appris qu’elle avait fini il y a peu sa formation d’orthophoniste et vivait à Toulouse. Pour un peu, elle aurait aussi connu Oanès! Mais non!

Un petit pays bien sympathique où il y aurait encore beaucoup de choses à voir et de bon temps à passer.

Les voyageurs

Les filles

Ce sont les plus nombreuses, souvent seules, parfois à 2 ou 3, en moto, en vélo : souvent aussi pour des projets originaux.  Mais pour des parcours plus classiques aussi, en temps et en moyens. Elles sont cependant plus nombreuses que les hommes parmi la tribu des sacs a dos, et sont plus aventureuses.

les voyageurs au long cours

Ils  sont souvent partis depuis plusieurs mois, en famille, en couple ou seul (ceux là font un peu plus court en général). Ils evitent l’avion souvent et préfèrent les transports locaux. Leurs séjours dans certains endroits s’éternisent parfois aussi. Leur nombre nous a surpris : nous nous croyions parmi les heureux qui profitaient de l’aubaine. Or quand nous échangeons sur nos parcours respectifs et leur durée, il n’est pas rare que nous soyons les moins gâtés !

Gâtés, c’est aussi le mot qui nous vient, lorsque l’on considère ces occidentaux (en grande majorité, et nous en sommes ) qui partagent de bons moments dans ces pays où il facile de vivre : gentillesse, climat, coût de la vie; ceux qui nous reçoivent si bien n’ont eux pas la possibilité de voyager, en tous cas pour la plupart d’entre eux. On se sent un peu comme des enfants gâtés, c’est vrai.

Les gros c..s

Un groupe de 4 hommes + un jeune -très calme-, qui boivent et reboivent l’après-midi au bar de l’hôtel à Bangkok, qui parlent très, très fort -anglais au fort accent-, et offrent  à tout le monde leur musique, à partir d’un smartphone et d’enceintes. Bravo!

Un couple d’une soixantaine d’années, qui rentre très vite dans une guesthouse, ils ont couru pour « doubler » une jeune concurrente en sac à dos. On les retrouvera à la frontière, assez rogues et toujours prêts à se glisser dans la file! Encore bravo!

Pas tant que ça, en fait!

 

 

 

 

 

 

 

 

Bali, île de l’amour

Bali, l’île de l’amour
C’est ainsi que l’ont appelé un couple de français, croisés à la douane.
Pour nous, c’était un séjour d’une semaine il y a près de 22 ans, en famille, sur la route du retour Polynésie-Bretagne.

Bali était la première étape d’un parcours de 2 moisque nous avions prévu dans le sens inverse (Bali-Singapour-Malaisie-SriLanka) de celui de cette année. De très beaux souvenirs, Ubud, les jardins, les sculpteurs dans les collines et leur coq dans la cage à leurs pieds, les bateaux de pêcheurs au sud-est (déjà les gamins réclamaient bic, bic sur la plage, ça nous est revenu). Et aussi le paquet de billets de 1000 roupies sous l’oreiller de José (5ans) qui avait laissé une dent comme offrande.

Ces petits assemblages sont souvent difficiles à éviter

Ces petits assemblages sont souvent difficiles à éviter

Ces offrandes, nous les avons retrouvées, petits paquets de pétales de fleurs, de riz, accompagnés de bâtons d’encens, dans des paniers végétaux. Elles sont posées devant les entrées, sur le trottoir, on avait joué à les repérer un peu partout.

Au bout de la ruelle, à côté de l'hôtel

Au bout de la ruelle, à côté de l’hôtel

Tout ça intéressait beaucoup Sami, qui commençait à montrer des signes de fatigue. Notre chance fut que Singapour soit la prochaine étape, et que les médecins diagnostiquent très vite la mononucléose. 5 jours à l’hôpital, et rapatriement sanitaire général.
Nous n’avons pas eu le temps de viister, mais pour ce que nous avons vu, pas tant de changements; c’est plus moderne, plus de bruit (2 roues), mais ce n’est pas très différent. Et Kuta n’est pas la station touristique à la vie effrénée que nous supposions.

Ici, les couleurs explosent : la mer?

Ici, les couleurs explosent : la mer?

Nous avons passé la soirée à la plage, peu d’étrangers… et beaucoup de Balinais au coucher de soleil, en famille, on se baigne en T-shirt, on se bouscule, on s’éclabousse. Notre première vraie baignade après 5 semaines de vacs. Remarquez, vous n’y êtes sans doute pas encore, à la baignade…
Nous n’avions pas réussi à trouver une correspondance directe vers Makassar, pour cause d’arrivée trop tardive à Bali. Mais pas de regrets, nous y avons passé une journée agréable. Et comme AirAsia a avancé notre vol Denpassar-Makassar de 12h -étonnant, même si nous arrangeait finalement- nous n’allions pas avoir une autre soirée+ nuit dans une autre grande ville.

Sulawesi ou Polynésie?

De l’intérêt de se lever tôt : 4h 30 a l’aéroport, 7h 20 à Makassar, un taxi pour la gare de bus, et à 9h 30 nous partons vers Rantepao et le pays Toraja.

J’exagère un peu, car le temps de tous les petits arrêts de la phase de décollage, il était près de 10h 30, nous étions toujours dans les faubourgs de Rantepao-Ujung Pandang : on utilise l’un ou l’autre nom, le vol va vers Ujung Prabang, mais atterrit à Makassar. Comme le proprio de l’hôtel ne comprenait pas où nous allions, nous avons du lui expliquer que Makassar avait retrouvé son nom en 1990, après l’avoir perdu pour Ujung Pandang à l’indépendance. Même les cartes s’y perdent.
Bus très confortable (28 places, VIP++), ce n’est pas toujours le cas de la route! Les paysages sont superbes, de petits plans d’eau partout : rizières, et sans doute piscicultures, là où l’eau est brassée par de petites roues. On se rapproche de la côte ouest de l’archipel, que l’on va suivre assez longtemps. Il y a de la musique dans le bus, bien sûr, mais pas de TV, ouf!. Musique plutôt sympa, dans laquelle nous avons souvent trouvé des accents polynésiens, rythme, musique, instruments, consonnances, ça collait très bien avec le paysage de bord de mer, pirogues, bananiers, cocotiers, manguiers, flamboyants. On s’y croyait!
S’il n’y avait les rizières, les mosquées et les buffles… Et nous avons bien rendez-vous tout à l’heure, à Rantepao, avec Hélène et Jean-Claude qui arrivent du lac Poso. Timing quasi parfait!
D’ailleurs nous sommes plongés à fond dans le livret d’apprentissage basique de l’indonésien, qui date de notre premier séjour -1992-, et qui a fait sans doute le voyage avec nos enfants il y a 3 ans! Andrée a pas mal profité des bus+vols de ces derniers jours pour se familiariser, ça marche déjà pas mal, beaucoup de sourires. Quant à moi, je sais compter sans pb jusqu’aux millions. On ne se refait pas…

Une phrase type: à la question « Mau kemana? » = « Où allez-vous », que l’on nous a posée plusieurs fois, le livre nous conseille comme réponses : « makan angin » = manger le vent ou « cari angin »= chercher le vent ou encore « cuci mata »= se laver les yeux… Tout ceci pour déjouer la curiosité semble t il naturelle et/ou culturelle des Indonésiens. Mais peut-être que ce genre de réponse peut surprendre…

Au pays Toraja

C’est une région au centre de l’archipel des Sulawesi. Les Toraja sont en majorité chrétiens, et les coutumes liées à la mort et aux funérailles donnent lieu à des cérémonies étonnantes. Et des habitations (tonkonan) et greniers à blé de forme  surprenante.

Bateau? cornes de buffle?

Bateau? cornes de buffle?

Comme tout ne peut être parfait, Hélène et Jean-Claude ont raté l’arrivée le même soir : pas de correspondance après les 12 h de bus en montagne, ils ont dormi à Palopo, et sont arrivés le matin à 10h.

Nous sortions justement... de l'autre côté de la route

Nous sortions justement… de l’autre côté de la route

Des lycéennes et lycéens nous ont abordé, et ont noté nos identités pour un devoir concernant le tourisme. L’un d’entre eux a entonné « aux Champs Elysées », et nous avons tous chanté le refrain, puis « Aline » etc.

Le garçon connaissait très bien les paroles.

Le garçon connaissait très bien les paroles.

 

Un petit tour au marché, les filles ont acheté (et négocié…) des sarongs. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Au marché aux bestiaux, des centaines de buffles : les plus costauds valent une fortune, et les blancs (ou roses?) encore plus! Car le buffle a une place particulière dans la vie de cette population. buffalo_vieux_1

Il y a aussi des porcs (Jean-Claude était subjugué par l’un d’entre eux), bizarrement ficelés sur des grilles de bambou. porcs_1

Et plus loin des hommes et leurs coqs, que l’on entraîne au combat.

Avant l'entrainement

Avant l’entrainement

Et nous avons fini par trouver un endroit où manger, du riz bien sûr, et du silure frit.
Plus tard, nous avons passé beaucoup de temps à chercher l’Office Gouvernemental de Tourisme, qui figure sur la carte près du local des pompiers, et dont le personnel de l’hôtel nous a expliqué l’emplacement. Mais nous n’avons jamais trouvé, si bien que nous nous sommes retrouvés à attendre la fin d’une longue averse sous un toit de tôle, à 150 m de la guesthouse! Jean-Claude nous avait prévenus : on ne trouve pas facilement dans ce pays, les indications sont souvent données pour faire plaisir, ou ça n’existe pas tout simplement.

 

Le plaisir des retrouvailles

Et voilà, nous sommes à Pias Poppies, Rantepao, Sulawesi, Indonésie.

Et tout va bien, les sauvages qui vivaient jusque là sur des îles désertes nous ont rejoint, comme prévu, pour un retour progressif à la civilisation.

Hélène, Jean-Claude, Andrée, Alain

Hélène, Jean-Claude, Andrée, Alain

Nous nous occupons de les réintégrer pendant les prochains jours : au cap Bira -quel joli nom!-, puis sur Luekang Loe Island…

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