Séances photos

Etonnant de voir cette propension qu’ont les Indonésiens à venir nous demander de poser avec eux, pour eux. Ils viennent vers nous, avec leur téléphone portable et en 2 gestes, nous font comprendre qu’ils ont envie de poser avec nous. Et les poses sont familières et proches; les séances sont brèves, les relations simples.

Ce sont aussi bien des ados filles et/ou garçons ou encore des jeunes adultes mais aussi des gens de nos âges qui nous sollicitent ainsi. Cela se passe partout: à la plage, en ville, sur les sites touristiques…. Hier, quand on se baladait le long de la plage, un jeune homme a interrompu sa partie d’échecs pour nous demander de faire des photos.ado LN et JC_1
Hélène et Jean-Claude nous disent qu’ils rencontrent ce phénomène partout en Indonésie; ce n’était pas du tout le cas au Myanmar, ni au Laos.
Evidemment, comme on les photographie avec leurs appareils, il ne nous en reste pas beaucoup de traces.

Jean-Claude et ses grouppies

Quel sens cela a-t-il pour eux d’avoir ainsi dans leurs archives des images d’eux avec des inconnus? Mystère! En tous cas, cela leur fait visiblement très plaisir.
Les jeunes enfants, quant à eux nous demandent facilement aussi à être pris en photos, avec nos appareils photos et demandent à voir ensuite les images sur l’écran.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Pour tout cela, il suffit de prononcer le terme foto et les gestes complètent la demande! Facile!

Bira-Beach et Bira-Keke

 

Après quelques heures à Bira, notre jugement n’était pas très favorable : passage sous le portique et taxe touristique de 20000 roupies comme au monopoly, nombreuses guesthouses -on avait l’impression qu’il n’y avait que ça-, boutiques avant et sur la plage, qui paraissaient quasi abandonnées. Puis première balade et d’après le plan donné par notre logeur, recherche d’une plage plus isolée, que nous n’avons jamais trouvée : nous y étions presque… mais ce n’était pas du tout ça; en fait, nous avions fait le tour de la pointe sans voir la mer et étions revenus au village!
Température plutôt « douce » : entre 30° et 40°, selon la proximité de la plage et les moments un peu ventilés, car nous sommes en saison humide, (pas la saison des pluies, c’est avant) et les orages sont assez fréquents l’après midi et le soir.
Bon, l’après-midi passant, nous avons cherché à mettre la main sur le « Warnet » du coin (= cyber); toujours selon le plan fourni, c’était pas loin, à quelques kilomètres. Après 3/4 d’heure de marche, nous sommes arrivés au bord de l’eau, sur la partie opposée de la pointe.

Quelques commerces, à droite un port abrité par une longue jetée qui protège des embarcations de tous types, dont plusieurs -bateaux de croisière en bois- en rénovation.bira-port_bateaux_1

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un OFNI = vraiment de tout!

A gauche, une longue plage adossée à une petite falaise : quelques cabanes

-magasins, un village de pêcheurs, et au bout on aperçoit les bateaux en construction.
Comme il allait faire nuit, retour à Bira-Beach où Jean-Claude nous annonce qu’il a trouvé un logement plus intéressant, 2 bungalows sur pilotis directement sur la plage. On n’hésite pas, surtout qu’une bétonnière est arrivée dans la cour du premier hébergement, où l’on réhausse la terrasse.
Le lendemain, déménagement, puis ballade jusqu’au port, très animé : rénovation, ça tape, meule et scie et surtout pêche, de petits poissons que des jeunes gars souriants jettent et entassent dans des grosses caisses de polystyrène sur de petits camions. Séance photo, surtout que l’un d’entre eux est plutôt beau gosse (mais il n’est pas sur la photo!).
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Ensuite, nous rejoignons la longue plage, en longeant le bord de mer, les villages de pêcheurs, et séances photo encore. C’est très sympa. Un peu plus loin, un restau tout neuf, dans un petit parc semé de quelques bungalows en location. Nous y buvons un verre, et prenons rendez-vous pour le repas de midi, après la visite du chantier naval.
Les bateaux en construction sont à quelques dizaines de mètres,
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Nous aurons droit à la visite par le contremaître d’une des équipes, essentiellement avec le langage des mains et nos quelques maigres connaissances de l’indonésioen: combien d’hommes travaillent, combien de mètres de long ou de large….contremaitre_assemblage_1

Des jeunes types très costauds découpent de longues planches… à la tronçonneuse (lame de 70 cm au moins!), sur toute la longueur, pendant que d’autres corrigent les petits défauts de coupe à la raboteuse électrique ou à la hachette.

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Impressionnnant, quand on sait que toute la coque est construite comme cela: des planches de 5 à 6 m, 20 cm de large environ et 8 cm d’épaisseur (= « delapan centimetres », m’a confirmé le contremaître). Ces planches sont assemblées verticalement et reliées par des boulons de 35 cm de long tous les mètres environ, et des chevilles de bois tous les 20 cm.

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Ils ont fabriqué un outil spécial pour réaliser ces longues chevilles de bois: simple et astucieux.

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Après les photos avec toute l’équipe, le contremaître nous a invités à grimper sur l’échaffaudage pour admirer l’intérieur : 50m de long en haut et 30m en bas et 13 de large. Nous avons oublié de demander la hauteur…

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A Bira, nous avons aussi adopté l’apéro-bintang (la bière) + peanuts + sunset soit sur la terrasse d’un des bungalows, soit dans un warung assez animé, dans la rue principale. On y mange bien, du poisson que l’on choisit dans le congel.
Bref, Bira c’est assez plaisant, bien que le week-end soit sûrement plus bruyant et plus animé, par du tourisme local venant de Makassar. Mais nous n’y sommes pas le week-end!

Religions en Indonésie

Dans le pays toraja, c’est le christianisme qui domine, partagé entre entre catoholiques et protestatnts. C’est la même chose à Manado, au lac Poso… Les autres villes ou régions sont musulmanes à 80% me dit-on. Dans la plupart de l’Indonésie, c’est l’islam qui est la religion la plus pratiquée. Durant notre périple, nous avons vu des femmes voilées, portant le foulard islamique mais aucune burqa. Lorsque nous en avons parlé avec les personnes avec qui nous pouvions communiquer, elles ont affirmé qu’il n’y avait pas d’extrémistes, que les musulmans indonésiens eux-mêmes désapprouvaient la burqa par exemple.
Nous avons aussi appris qu’il y a des écoles qui peuvent accueillir les enfants de chacune des religions et d’autres qui peuivent accueillir les deux.
A partir du collège, les filles peuvent portent le foulard islamique pour aller à l’école; quand c’est le cas, nous avons aussi remarqué que leur uniforme comporte une jupe longue jusqu’aux chevilles, parfois, ce qui n’est pas le cas pour les filles non voilées.

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Dans les rues ou les campagnes, nous avons vu des femmes porter le voile mais cela n’a pas du tout un caractère systématique.
Tout au long des trajets en bus et dans les vilages, nous avons observé un nombre très important de mosquées, de tailles différentes et colorées.

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Le premier appel du muezzin, diffusé par haut-parleurs a lieu à 4h du matin; le niveau sonore est différent selon les lieux, de très très fort à très discret. A notre grande surprise et désarroi, l’église protestante de Rantepao réveille aussi ses fidèles.. et infidèles par un sermon et de la musique à 4h du matin!
Sur l’île de Luekang Loe où vivent seulement 300 habitants, il y a une école, une mosquée et 2 cimetières musulmans.

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Les collégiennes qui le souhaitent portent le voile. Nous n’avons pas vu de femmes avec le foulard. Par contre, l’une d’elles nous a expliqué que lorsqu’elle va sur le continent, elle le met; elle considère que sur l’île c’est chez elle et qu’il n’y a donc pas leiu de la porter mais quand elle va hors de l’île, elle se couvre.
En face, sur la plage de Bira, vous avons observé un nombre plus important de femmes avec le foulard, y compris pour aller se baigner; le mari s’amuse à faire du tubbing en short et torse nu, tandis que la jeune femme reste couverte de la tête aux pieds.

Luekang Loe Island

C’est une petite île à 20 mn de Bira (5mn en speed-boat), 300 habitants répartis dans 2 villages. La gueshouse chez Ramli est sur la côte nord, face à Bira Beach. Nous sommes à 6° sud de l’équateur, et 120° est, donc être au nord, c’est ensoleillement max.

Chez Ramli, au nord Ouest de Luekang Loe

Chez Ramli, au nord Ouest de Luekang Loe

Mais on n’est pas la tête en bas.
La langue pratiquée est toujours l’indonésien, mais nous sommes presque à la maison. Nos voisins sont Hélène et Jean-Claude, de Guilers, et les suivants Béatrice et Pierre, de Lannion! Et il y a 3 bungalows…
Nous avons parfois des visiteurs, transportés par speedboat, qui viennent pour la journée nager, déjeuner et plonger (doit-on adopter le terme « snorkeler », ou PMTer = Palmes-Masque-Tuba-er).

Départ pour PMT pour nous et chasse pour Pierre

Départ pour chasse pour Pierre et PMT pour nous

Ce que l’on fait avec plaisir nous aussi, j’avais un peu oublié…

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C’est Pierre qui m’a appris l’expression PMT, connue du monde de la plongée et de la chasse sousmarine.

A gauche Pierre+tazar, à droite Ramli+carangues

A gauche Pierre+tazar, à droite Ramli+carangues

C’est un spécialiste, nous mangeons de l’excellent poisson midi et soir : tazar, carangue… Souvent grillé, au barbecue,

Mama Ramli aux "fourneaux"

Mama Ramli aux « fourneaux »

Ou Andrée retrouve les gestes du poisson cru à la tahitienne.

Le tazar, bien ferme, est idéal pour le poisson cru

Le tazar, bien ferme, est idéal pour le poisson cru

 

On vous met la recette plus loin…

Pour nous, 4 jours de repos obligatoire: baignade dès le lever, PMT, lecture, re-PMT ou baignade, re-lecture en ajoutant les repas dans les intervalles.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Une traversée de l’île un matin, une route de béton, entourée de petits champs clos -des murs de pierres volcaniques superposées- mène à l’autre village, au sud-est. Tout au long du chemin, des chèvres qui grignotent les branches ou arbustes, les fruits sont hors de leur portée et l’on croise plusieurs personnes qui reviennent de leur cueillette : ces fruits ronds et dodus, qui ressemblent à des artichauts et que l’on nous sert à presque tous les repas.

Qui en connait le nom?

Qui en connait le nom?

C’est sucré, et assez savoureux (Hélène n’apprécie pas trop).

Pour planter, il faut vouloir! Le sol n’est que roche et corail… Il faut la barre à mine.
De la musique bien avant d’arriver au village : un couple a construit une belle maison neuve, et placé d’énormes enceintes sur la terrasse, tout le village a droit au hit parade local, et même les bateaux qui passent à moins dun kilomètre! Nous ne trainons pas trop.
Au retour, Irma nous a expliqué que les tortues (on en a vu lors des plongées) viennent pondre sur la plage, à partir de mars. Trois mois plus tard, lors des naissances, elle met quelques petites tortues en nurserie pour les relâcher plus tard, quand elles seront assez grandes pour résister à leurs prédateurs.

Nous apprenons également que le réseau est meilleur ici qu’à Bira, et prenons un forfait d’un mois à moins de 10€, pour la semaine, entre touristes.

De l’autre côté du miroir, en Sulawesi

Avant nos retrouvailles avec les Gourret, Hélène et moi avions séjourné à Bunaken, une île du nord-est de Sulawesi, réputée pour ses beaux fonds sous-marins.
Effectivement, en sortant du bungalow, et après avoir traversé la mangrove, nous devions nager 50 m environ pour arriver au récif de corail qui irradiait ses mille couleurs sur des structures les plus variées et inattendues : corail dur ou non, gorgones, éponges et j’en passe. Là-dedans, grouillaient des milliers de poissons de toutes espèces, certains de taille respectable. Il arrivait qu’un requin vienne pimenter l’atmosphère sur le tombant, de nombreuses tortues enchantaient les plongeurs ou adeptes de PMT (palmes, masque, tuba ) comme nous.

Poisson Lion

Un poisson lion, superbe!

Quittant cette île située au large de Manado, nous prenions un minibus pour Gorontano, port de départ pour l’archipel des Togian’s, à 12h de navigation vers le Sud.
Cet ensemble d’îles qui s’étend sur une centaine de km est peuplé de Bagios, des gitans de la mer qui se sont sédentarisés depuis peu dans des villages incertains sur pilotis, d’une grande rusticité et dépourvus de tout.

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La pêche est leur principale ressource; ils ont massacré en partie les récifs avoisinants à coups d’explosifs ou de cyanure qui sont des spécialités asiatiques pour pêcher sans trop se fatiguer. Il y a actuellement une prise de conscience mais les mauvaises habitudes sont vivaces. Ils capturent aussi des tortues et des requins qu’ils revendent aux Chinois qui en sont très friands.
Lors d’une visite, nous leur avons acheté 2 tortues ( 200 000 roupies, = environ 12€) que nous avons relâchées plus loin, à l’abri de leurs regards. Bon voyage les belles et gaffe aux humains!!!

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Ceci dit, c’est un peuple charmant et accueillant qui, par méconnaissance des conséquences à moyen ou long terme, s’est laissé aller à la solution de facilité.

Nous déplaçant en caboteur ou en pirogue à balancier, nous avons parcouru cette région magnifique faite de reliefs couverts de jungle, aux plages superbes, le tout dégageant une grande sérénité qui n’est pas encore trop entamée par le tourisme.

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Les fonds, sans être exceptionnels, offrent des plateaux coralliens et des tombants magnifiques, très peuplés par endroits par une grande variété d’espèces. Des dauphins nous accompagnent souvent lors de nos déplacements.

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Un mois plus tard, nous quittons Bomba, au Sud-ouest de l’archipel pour rejoindre, sur un vieux rafiot, Ampana, sur la grande île de Sulawesi. Nous retrouvons Andrée et Alain à Rantepao après 18h de car à travers les magnifiques montagnes du pays Toraja. Retour sur terre.

Actuellement, nous sommes dans la petite île de Luekang Loe, au large de Bira, au Sud-ouest de Sulawesi.
Nous y re-initions les Gourret aux joies du PMT qu’ils ont oubliées depuis leur séjour en Polynésie.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Festival de coraux et de poissons, rencontres quotidiennes avec les tortues.

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Calme et sérénité DNS ce petit village de pêcheurs où seules 2 personnes parlent anglais. Nous sommes 6 touristes français, du quatrième au dixième étrangers accueillis dans la guest house depuis début 2014. Pas vraiment de quoi faire vivre toute la famille.

Ces deux mois complets de vacances au soleil nous ont permis de nous déconnecter de nos petits et gros problèmes. Nous nous félicitons de cet intermède qui nous a permis d’échapper aux affres météorologiques de notre chère Bretagne adorée, poil au nez. Dans une semaine, nous y serons, pour embrasser nos pitchounes.

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Casser des cailloux

Pendant quelques jours, nous avons pu observer le contenu de la journée de quelques membres d’une famille d’îliens. Le matin, nous avons vu le père passer devant notre GH, chaussé de bottes, vêtu d’une veste polaire et d’un chapeau; il portait un lourd marteau sur l’épaule et un seau à l’autre main. Il se dirigeait vers le fond de la plage. Plus tard, j’ai vu passer un garçon d’une dizaine d’année sur une modeste pirogue sans moteur, longeant la plage, dans la même direction que l’homme.

Passage à vide

Passage à vide


Plus tard encore, poussée par la mère de famille, cette pirogue est passée dans l’autre sens, chargée au maximum de cailloux. De nombreux aller-retours ont ainsi été effectués au cours de 3 journées; tantôt c’est le garçon qui poussait la pirogue dans l’eau et tantôt c’était la mère et cela semblait difficile.
On ne peut en mettre beaucoup plus!

On ne peut en mettre beaucoup plus!

Une fois, plutôt que de devoir écoper sans cesse, le garçon a préféré déposer quelques cailloux sur la plage pour délester quelque peu la pirogue qui était en surcharge. Il est revenu les chercher ensuite.

L’un des résidents de la GH leur a donné un coup de main. Avec sa masse, l’homme cassait de la roche qui s’était décrochée de la falaise lors d’une tempête. Il réduisait ce bloc rocheux en morceaux et sa femme et son fils les apportaient, à tour de rôle, aux abords de la maison. Ils ont déchargeaient ensuite ces cailloux sur la plage, devant chez eux.

L'homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l'ombre...

L’homme à la polaire et aux bottes, par 34 à l’ombre…


L’histoire ne dit pas à quoi ils allaient servir car nous sommes partis avant d’en connaître l’usage.Peut-être s’agit-il des fondations de la future maison?
Pour nous qui nous prélassions sur la terrasse de la GH, par environ 30°, la tenue vestimentaire de l’homme était surprenante. Le touriste qui est allé l’aider a mieux compris l’intérêt des bottes car un éclat de roche lui est tombé sur le pied quand il a cogné la roche avec la masse. Quand on sait comment une petite plaie peut vite se dégrader sous ces cieux, on comprend mieux les précautions de l’îlien.
Mais pourquoi une polaire alors que nous transpirions tous à ne rien faire?
Le farniente peut être l’occasion d’observations et interrogations qui ne trouvent pas toujours de réponse. Il peut tout aussi bien être culpabilisant!

organisation, transports, suite…

Avant de partir vers l’île de Luekang Loe, nous avions déjà eu des contacts pour effectuer le voyage retour vers Makassar: 5h de kijang, « charterisé » ou pas, + le taxi a 100000 au moins, jusqu’à l’aéroport. on nous avait parlé de 750000 pour le kijang charter. Sinon, la même somme divisée par 10 passagers possibles pour chaque place. A luekang Loe, nous avons appris que l’on pouvait acheter un billet « one class », c’est-à-dire une rangée pour nous et nos bagages.
Le conducteur du kijang m’a appelé 2 fois quand nous étions sur l’île, nous avons préféré attendre, au cas où nous trouverions d’autres passagers ou solutions.
Nous avons accepté une autre proposition par téléphone, direct vers aéroport, négociée par quelqu’un de la guesthouse. On avait l’impression d’assurer, les compagnies low-cost ayant tendance à retarder ou déplacer leurs vols.
Retour à Bira la veille du départ, prévu à 6h, vers Makassar. Nous reprenons un bungalow bord de plage et le propriétaire s’enquiert de notre moyen de transport.
Aïe! Quel pataquès ! Après plusieurs échanges par téléphone, rencontres -est-ce le syndicat des kijang qui est intervenu?-, notre avance a changé de mains, malgré nos protestations. Nous nous sommes retrouvés le lendemain dans le kijang prévu au départ, seul habilité à nous transporter apparemment (histoires de licence).
Il a prévu un taxi vers l’aéroport pour la suite, pour le même prix, et nous allons y arriver plus tôt que prevu, vers 11h!
de Bira à Makassar (ou l’inverse…)

image fournie par un autre site, on y voit les différents moyens de transport. Bira en E, Makassar en C.

Le long de la route, après la végétation assez réduite et peu productive de la pointe de Bira (sol pierreux, aride, peu de pluies), nous passons à des paysages plus luxuriants.
Après Jeneponto, de nombreux petits chevaux dans les champs, ils sont utilisés pour tous les transports, spécifiquement dans ces villages.
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Joli spectacle que ces chevaux dans les rues, autour des rizières. Et côté mer, une succession de marais salants.
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Quelques kms plus avant, sans réelle transition, ce sont les buffles qui ont repris leur place dans les rizières…
Après Bantaeng, l’habitat se resserre, plus beaucoup de cultures des 2 côtés de la route: l’Indonésie, c’est près de 300 millions d’habitants, Makassar est une métropole de plus d’1 million d’habitants, qui présente peu d’intérêt pour nous, nous a-t-on dit.

Contrastes

Sydney : Transition de quelques heures, des pays d’Asie du sud-est et d’Indonésie vers la Nouvelle Calédonie.
Nous reviennent les questionnements utilitaires pendant nos déplacements:

    Où pourraient être les toilettes dans ce restau-bar -autre appellation au choix : warung, gargotte, …- dans lequel nous rentrons?
    Existe-il ce petit coin là ? Et comment demander si on ne le devine pas?
    Dans quel état sera-t-il?
    Et ici, ce large couloir brillamment éclairé, conduit-il au bureau du patron? Au bout, c’est plus vaste qu’un restau à Bira! Et non, ce sont les toilettes de l’aéroport de Sydney….
    C’est vraiment 25$ la barquette de fruits et les 2 thés? Et 14$ Le bock de bière ? Le budget de la journée + nuit dans les pays précédents.

Si un Martien ou E.T. quelconque était confronté à l’utilisation de nos toilettes modernes, et plus particulièrement à l’obtention d’un filet d’eau pour se laver les mains, s’il en a, il considèrerait cette épreuve comme :

    La preuve de la sophistication des pratiques sociales des hommes?
    Un test d’intelligence qui lui est imposé régulièrement?
    Le respect de pratiques tribales oubliées?
    Une des meilleures façons de lui faire perdre son temps et le mettre en rage?

Plus sérieusement, au moment de poser nos sandales en Nouvelle Calédonie, nous sentons bien que le contraste sera violent, et que nous serons sans nul doute déstabilisés! Nous avons lu dans l’avion un document « témoignages et documents », publié au début des années 2000: histoire du Caillou, bagne réservé aux criminels, aux communards etc., immigration contrainte de « voisins » hebridais, tahitiens et … indochinois pour le travail dans les mines, erreurs diverses des politiques et administrateurs, cicatrices des assassinats et/ou bavures etc.
Toutes ces communautés n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente.

Calédonie campings

Arrivée le soir à 18h, par Air Calin (très souriants les stewards et hôtesse, ça va bien avec le nom de la compagnie!).
Sam nous accueille, avec colliers de fleurs et il y a un petit groupe de musique traditionnelle à la sortie : nous sommes bien en Nouvelle Calédonie. arrivee-colliers
Un passage à l’hôpital, avant d’aller à la coloc: José travaille cette nuit.

Il a qd même le sourire!

Il a qd même le sourire!


Nous décidons de partir dès le lendemain, à son retour, pour 3 jours, 2 nuits de camping, tous les 4.
Nos guides nous montrent la baie des tortues, et ses pins colonnaires (emblème végétal de la Nouvelle Calédonie) : il est planté autour de la case du chef, et représente puissance et virilité. On y taille aussi les pirogues.P1060016_1
Première nuit sur la côte ouest, dans la province sud. Le camping est au bord de l’eau, de grands espaces séparés par des arbres, des banians énormes par exemple.
La mer, le lagon... et le vent sont à 20m..

La mer, le lagon… et le vent sont à 20m..


Petit restau et commerce à l’accueil, location de planches etc. Nous sommes à Poe, près de Bourail, terre de cow-boys : les plaines et vallons de bord de mer sont le domaine des boeufs. Beaucoup de Calédoniens (nom donné aux Caldoches, descendants des colons ou bagnards libérés). Un endroit agréable et soigné.
Au matin, retour sur nos pas, puis nous partons vers la gauche pour prendre la route traversière : une route sinueuse, au milieu de collines recouvertes d’une végétation luxuriante. A mi-chemin, nous passons dans la province Nord (où vit la majorité des tribus kanaks).
La deuxième nuit, ce sera en bord de rivière, le camping des cascades ou du Haut-Gélima, chez Marcel nous dit Sam. Ils viennent de le découvrir, et ça le mérite vraiment!
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Il n’y a personne, sinon la chienne qui attend que l’on prépare le barbecue. On s’installe au-dessus de la rivière, baignade, balade entre des arbres fruitiers jusqu’à la cascade plus haut, re-baignade.cascade
Un coup de fil à Marcel, qui est sans doute à Nouméa, pour prévenir et demander comment ouvrir les sanitaires : pas de souci, Marcel nous rappellera pour voir si tout se passe bien. Les emplacements sont enfouis dans la verdure, les arbres fruitiers. Quelques rochers, des buissons ou une dénivellation symbolisent les séparations, l’accueil est une petite cabane. Une autre idée du camping… P1060099_1
Nous laisserons l’argent dans une boîte avant de partir.
Nous sommes à Canala, le camping est sur le territoire de la Tribu de Haut-Gélima.
Le contraste est déjà frappant entre ces deux campings, les deux provinces et côtes – celle de l’est est plus escarpée, les collines tombent vers la mer-, les aménagements dans les villages etc.
Demain dimanche, départ à Lifou (les îles Loyauté), pour 5 jours.

Lifou

Première journée à Lifou : l’organisation est au point, puisque l’on récupère le véhicule à l’aéroport, pour nous rendre à Lilorêve. Hébergement dit « en tribu » (Pascal nous dit que c’est la tribu des Ewë, « qui va lentement va surement » en Drehu-Lifou ici-), Ce n’est pas un « homestay », ou chambre d’hôte, car nous sommes logés tous les 4 dans un gîte, une case ronde, semblable à celles que l’on voit dans les villages.case

Les garçons ont organisé tout ça à bon prix, par une connaissance travaillant dans une agence de voyages.
Nous sommes au nord ouest de l’île, à Xenepehe. Lifou, c’est aussi grand que la Martinique, mais c’est bien moins peuplé : 8300 habitants, au survol on ne voit que quelques petites taches blanches ou de couleur dans le vert de la végétation.
La baie est envahie par des Australiens qui sortent par fournées d’un énorme bateau de croisière qui fait du surplace à une cinquantaine de mètres de la plage.

Sam seul devant les envahisseurs!

Sam seul devant les envahisseurs!



Les « Poken » sont plutôt volumineux, parlent fort, boivent pas mal de bière… et effraient les tortues, nous dit la dame qui loue palmes, masques et tubas (P.M.T. pour ceux qui n’ont pas lu les pages précédentes). Quelques stands d’artisanat, de fruits ou gâteaux pour ces nombreux touristes, qui repartent ce soir vers une autre île des Loyauté, Ouvéa sans doute.

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On se repose quand même…
Nous préférons leur laisser la place et aller voir les falaises à Jokin, à quelques kilomètres au nord.P1060163_1

Une bande de dauphins en profite pour passer et repasser devant nous. C’est calme et tranquille, nous avons réservé le repas à l’hébergement.

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