Après quelques heures à Bira, notre jugement n’était pas très favorable : passage sous le portique et taxe touristique de 20000 roupies comme au monopoly, nombreuses guesthouses -on avait l’impression qu’il n’y avait que ça-, boutiques avant et sur la plage, qui paraissaient quasi abandonnées. Puis première balade et d’après le plan donné par notre logeur, recherche d’une plage plus isolée, que nous n’avons jamais trouvée : nous y étions presque… mais ce n’était pas du tout ça; en fait, nous avions fait le tour de la pointe sans voir la mer et étions revenus au village!
Température plutôt « douce » : entre 30° et 40°, selon la proximité de la plage et les moments un peu ventilés, car nous sommes en saison humide, (pas la saison des pluies, c’est avant) et les orages sont assez fréquents l’après midi et le soir.
Bon, l’après-midi passant, nous avons cherché à mettre la main sur le « Warnet » du coin (= cyber); toujours selon le plan fourni, c’était pas loin, à quelques kilomètres. Après 3/4 d’heure de marche, nous sommes arrivés au bord de l’eau, sur la partie opposée de la pointe.
Quelques commerces, à droite un port abrité par une longue jetée qui protège des embarcations de tous types, dont plusieurs -bateaux de croisière en bois- en rénovation.
un OFNI = vraiment de tout!
A gauche, une longue plage adossée à une petite falaise : quelques cabanes
-magasins, un village de pêcheurs, et au bout on aperçoit les bateaux en construction.
Comme il allait faire nuit, retour à Bira-Beach où Jean-Claude nous annonce qu’il a trouvé un logement plus intéressant, 2 bungalows sur pilotis directement sur la plage. On n’hésite pas, surtout qu’une bétonnière est arrivée dans la cour du premier hébergement, où l’on réhausse la terrasse.
Le lendemain, déménagement, puis ballade jusqu’au port, très animé : rénovation, ça tape, meule et scie et surtout pêche, de petits poissons que des jeunes gars souriants jettent et entassent dans des grosses caisses de polystyrène sur de petits camions. Séance photo, surtout que l’un d’entre eux est plutôt beau gosse (mais il n’est pas sur la photo!).
Ensuite, nous rejoignons la longue plage, en longeant le bord de mer, les villages de pêcheurs, et séances photo encore. C’est très sympa. Un peu plus loin, un restau tout neuf, dans un petit parc semé de quelques bungalows en location. Nous y buvons un verre, et prenons rendez-vous pour le repas de midi, après la visite du chantier naval.
Les bateaux en construction sont à quelques dizaines de mètres,
Nous aurons droit à la visite par le contremaître d’une des équipes, essentiellement avec le langage des mains et nos quelques maigres connaissances de l’indonésioen: combien d’hommes travaillent, combien de mètres de long ou de large….
Des jeunes types très costauds découpent de longues planches… à la tronçonneuse (lame de 70 cm au moins!), sur toute la longueur, pendant que d’autres corrigent les petits défauts de coupe à la raboteuse électrique ou à la hachette.
Impressionnnant, quand on sait que toute la coque est construite comme cela: des planches de 5 à 6 m, 20 cm de large environ et 8 cm d’épaisseur (= « delapan centimetres », m’a confirmé le contremaître). Ces planches sont assemblées verticalement et reliées par des boulons de 35 cm de long tous les mètres environ, et des chevilles de bois tous les 20 cm.
Ils ont fabriqué un outil spécial pour réaliser ces longues chevilles de bois: simple et astucieux.
Après les photos avec toute l’équipe, le contremaître nous a invités à grimper sur l’échaffaudage pour admirer l’intérieur : 50m de long en haut et 30m en bas et 13 de large. Nous avons oublié de demander la hauteur…
A Bira, nous avons aussi adopté l’apéro-bintang (la bière) + peanuts + sunset soit sur la terrasse d’un des bungalows, soit dans un warung assez animé, dans la rue principale. On y mange bien, du poisson que l’on choisit dans le congel.
Bref, Bira c’est assez plaisant, bien que le week-end soit sûrement plus bruyant et plus animé, par du tourisme local venant de Makassar. Mais nous n’y sommes pas le week-end!