Archives pour la catégorie Trek

L’ascension du Kyanjin-Ri

De bonne heure au petit matin (7h) une partie du groupe est partie en direction du Kyanjin-ri, petit sommet où nous pouvions atteindre 4300m d’altitude (1 km de montée pour 500 m de dénivelé). Nous étions tous impatients de découvrir cette montée qui nous paraissait insurmontable.
Certains d’entre nous pensaient : je n’arriverai jamais, le dénivelé est trop important pour moi, je n’aurai pas la force…
Mais non, pas à pas nous avons gravi le sommet dans les pas de Guy, en s’arrêtant de temps en temps histoire de reprendre notre souffle, attendant les derniers pour tous nous motiver et ensemble nous sommes arrivés avec beaucoup d’émotions, de joies et de pleurs.

JacquelineFloKyanjin_1Là haut, il y avait beaucoup de drapeaux à prières, nous avons choisi d’accrocher notre Gwenn A Du et c’est avec émotions, recueillements que certains d’entre nous ont déposé quelques présents que des amis proches leur avaient confiés.
Ensemble nous sommes redescendus retrouver le petit groupe qui n’avait pas pu nous accompagner pour cause de mal de montagne (maux de tête), de fatigue ou qui ne se sentait prêt à gravir le sommet.
C’est dans ces moments difficiles que l’on s’aperçoit que l’esprit d’équipe est important.
Merci à vous tous pour ce périple, merci Guy
Jacqueline

Distance parcourue : 1.3 km
Vitesse : 0.55 k
Durée du déplacement : 1h05mn

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Les Cinq Sens.

Au joli mois de Mai, Monsieur Delaunay nous a présenté un projet de voyage totalement insensé. On pensait qu’il nous faisait marcher!
Un groupe de personnes de bon sens s’est formé autour de lui. Il est devenu Guy.
Ok! Nous marcherons tous dans le même sens vers le Népal, même si certains ont parfois perdu le sens de l’orientation…
Le spectacle offert était unique, pourtant …P1070861

Chacun a vu avec ses yeux, différemment, la beauté de ces cimes enneigées, la pureté de l’eau dégringolant de la montagne, les levers du soleil, la clarté de la lune, l’éclat de la neige… et les yeux fermés, a imaginé cette forêt de rhododendrons comme une palette d’ aquarelliste teintée de roses de mauves de blancs et d’orangés…P1080106

Comment concurrencer Süskind et son Parfum?
Chacun a senti le froid des nuits dans les lodges, humé l’air frais des petits matins, bouché son nez face aux mauvaises odeurs…

Qui n’a pas entendu sonner les clarines des vaches, chanter l’oiseau rare, le réveil à 6h? …sauvé par le Gong.yaks-02

La laine des Yacks a subi de nombreuses étapes avant de devenir des bonnets et des chaussettes, certes un peu rêches mais chaudes et colorées…

Ce serait un non sens et du plus mauvais Goût si je n’en parlais pas en dernier.
J’ai choisi de parler de la Nature, mais je suis certaine que nous avons un sixième sens… Cette expérience nous a confronté au travers de ce Peuple Népalais, à une Nature Humaine exceptionnelle et insoupçonnée!
Puissions- nous garder le Goût des Autres, et le respect…
A tous les niveaux, la bande de Tamalous en a pris plein la vue!chantal

Chantal.

Langtang 3D

Certains d’entre vous ont sûrement testé le décor du trek dans google earth (Si l’on saisit langtang Nepal dans le champ de recherche, on voit la plupart des endroits que l’on a visités, Thulo Syabru, Langtang, Gosaindkung…)
Un peu par hasard, je me suis aperçu que l’on pouvait obtenir un peu mieux :

si l’on ouvre la navigateur Internet Firefox ou le navigateur Chrome (je n’utilise jamais l’autre, de Microsoft) et que l’on cherche langtang Nepal 3D, l’une des réponses commence par le titre : Langtang, Nepal – 3D Google Maps – iTouchMap.
Si l’on clique sur le lien, une fenêtre s’ouvre :

  • soit Google earth est déjà installé sur l’ordi, et il suffit de cliquer sur « activer google earth »
  • soit Google earth n’est pas installé sur l’ordi, dans ce cas, la page propose de télécharger un petit outil (plugin) qui, une fois installé, va jouer ce rôle.

Et là, on a l’Himalaya (ou les Himalayas je crois) en 3D! On entre gosaindkung et on est sur le lac (mais des  couleurs moins jolies que la réalité!). On peut saisir d’autres noms, ils s’affichent sur la « carte 3D »vue "globale", cliquez pour agrandir un peu.

vue « globale », cliquez pour agrandir un peu.
On peut ensuite basculer la carte, zoomer etc.

Je zoome ensuite sur Gosaindkung (j’aia aussi ajouté l’échelle, pour bien montré ce que l’on a enduré!). on devine Thulo Syabru en bas. Joss, tu me vois??

C'était bien plus beau....

C’était bien plus beau!.

Le lac sacré!!

Le lac sacré

Emotions fortes et sentiments contrastés

Un groupe de 14 personnes qui passent 16 journées ensemble, dont 11 jours de trek, encadrés par une équipe de 10 guides et porteurs
Marcher chaque jour entre 5 et 7 heures. Passer de 1450 à 4400 m d’altitude
Autant d’occasions de multiplier réflexions, sensations et souvenirs.
Tour d’horizon non exhaustif

  • Instants de grâce et de bonheur simple. Dans un cadre forestier très paisible, alors qu’on fait une pause pour que le groupe se rassemble, Ketam grimpe sur un rocher, sort sa flûte pour jouer un petit morceau. Pour dynamiser le groupe, ou dédramatiser des passages difficiles, il affiche son très joli sourire et entonne une de ses chansons fétiches « Resom piriri », ce qui permet de retrouver la force ou l’énergie pour continuer.
  • Gratitude et étonnement. Alors qu’il reste encore plusieurs centaines de mètre avant d’atteindre le lodge, et que la journée d’ascension a été bien longue, nous entendons de grands éclats de rire : c’est notre équipe de porteurs qui, dévale la pente en courant et s’esclaffant. Ils viennent tout simplement nous apporter le thé chaud et nous délester de nos sacs à dos pour que ceux qui le souhaitent puissent terminer le trajet plus légers. Ils sont tout sourire et pétillants.
  • Détente et plaisir. Des soirées très agréables au cours desquelles l’équipe au complet des 3 guides et 7 porteurs a su, par ses chants, musiques, danses et sourires créer une ambiance très chaleureuse et conviviale. De très beaux moments de complicité et de partage.

    C'est la fête!

    C’est la fête!

  • Culpabilité et gêne. Pas confortable psychologiquement de voir chaque matin nos sept porteurs partir, chargés de nos bagages enveloppés dans un sac en toile blanche qu’ils vont porter jusqu’à l’étape suivante. Porteurs-1699

Même si on sait que cela constitue des emplois et les fait vivre, ce n’est pas très facile à accepter.

  • Chaleur et simplicité des relations humaines. Nous avons réalisé des rencontres simples et amicales avec la population népalaise croisée ou côtoyée: quelques « namaste » et sourires suffisent à créer le contact; quelques photos dont ils sont friands et fiers leur montrent qu’on s’intéresse à eux. Quelques locutions telles que « Sourta na garnousse » (= il n’y a pas de problème) épatent et provoquent des éclats de rire partagés.2femmesetenfants2
  • Tensions, appréhensions et larmes. A l’issue de la journée de grande descente sur un dénivelé de 2100m, qui représente aussi la fin du trek, j’ai soudainement éprouvé le besoin d’être seule. Cumulées à la difficulté de la vie de groupe et à la fatigue due aux efforts fournis, des appréhensions m’ont assaillies qui étaient restées enfouies tout au long du séjour quant à un éventuel accident et la difficulté à faire venir des secours. J’ai fait deux chutes bénignes durant la matinée mais un vilain leitmotiv m’a accompagnée le reste de la journée: « jamais 2 sans 3″; l’idée de 3ème chute signifiait qu’elle serait nécessairement plus grave que les autres. J’ai terminé l’étape sans encombre, avec cependant les genoux « tout mous », comme s’ils pouvaient lâcher d’un moment à l’autre, et sans aucune douleur.
  • Chaleur et convivialité. Autour du poêle qui fume, se retrouver chaque soir, après une journée d’effort. Se poser autour d’un Pastis-saucisson ou fromage local, d’une Everest ou encore d’un Mojito, à Katmandou
  • Tester son propre rythme. Notre groupe est encadré par 3 guides: Tula, Ketam et Man Bahadour. Un d’eux mène nécessairement le groupe et un autre le ferme.
    Cela permet à des sous-groupes de se constituer pour progresser à des rythmes différents.
    Tula est le sirdha (= le chef), l’organisateur, le logisticien ; il parle très bien français et anglais. Il est d’une humeur très égale, toujours souriant, disponible, stimulant, rassurant…. Ketam est son petit frère ; il se débrouille très bien aussi en français et anglais. Man Bahadour est leur beau-frère ; n’avons pas trouvé de moyen de communication verbal avec lui ; par contre, l’infraverbal fonctionne bien et le rire plus encore.TulaKetamManBahadour-1600
  • Inconfort, insécurité et vigilance. Les conditions de vie quelque peu spartiates en termes sanitaire et d’hygiène (peu d’accès à l’eau) mais aussi de confort ont perturbé nos habitudes de confort. Il a fallu s’habituer aux planches disjointes qui servent de cloison, de plancher ou de mur avec ce que cela suppose en termes d’isolation phonique ou thermique et de promiscuité.
  • Agacement, colère et tolérance. Les mouvements d’humeur ainsi que les petits et grands travers de personnalité de chacun, conjugués à la promiscuité et l’absence d’intimité ont pu créer des moments de tensions. La volonté de passer outre et d’accepter l’Autre tel qu’il est, ont permis de dépasser ces passages difficiles.
  • Solidarité, richesse et intelligence collective. Un groupe composé de 14 personnes n’est pas que la somme des compétences individuelles. La vigilance réciproque, l’attention portée aux autres, le partage des observations et informations pour établir des diagnostics ainsi que le partage des pharmacies ont permis de faire face aux différents soucis de santé.
  • Douleurs et inquiétudes. Les pharmacies ont été sollicitées pour faire face aux tout petis bobos et autres soucis de santé: de la gastro à la turista, des rhinite, toux, angine aux sinusites, de la conjonctivite aux échauffements de pied et autres muscles douloureux… Les ressources homéopathiques, en huiles essentielles ou en médecine traditionnelle ont permis de trouver des solutions, sans avoir à consulter sur place. A consulter où et qui d’ailleurs au cours de ce périple?
  • Bonheur et émerveillement. Des spectacles naturels, des paysages tantôt grandioses et tantôt bucoliques ont sans cesse surgi au détour d’un chemin ou d’un virage. La richesse, la diversité et la beauté de cet environnement, de 1500 à 4400m, amènent à se sentir tout petit, ébloui et humble face à Dame Nature qu’il faut protéger. De notre petitesse à la « granditude » du monde alentour.
    Un ciel d’un bleu limpide tout au long du séjour. Des nuits froides mais claires et un ciel très étoilé. Un soleil généreux qui a multiplié les changements de couleurs des prés, des forêts, des montages….Villagefleuri.-1600ValléeSoleilrasant-1600
    Un spectacle permanent splendide.
    Et le plein d’énergie pour les mois à venir.Fleurs et sommet Bambousmontagne-1600
  • Découragement et rechargement des batteries. L’intensité des efforts fournis ajoutés aux fragilités provoquées par les problèmes de santé ont généré de la fatigue, parfois proche de l’épuisement. Il a alors fallu dépasser ce cap et aller puiser dans des réserves ignorées, comme si celles-ci étaient finalement inépuisables.
  • Complicité et rires. Dans le groupe, nous avons cherché des procédés mnémotechniques pour retenir quelques termes népali. Ainsi, « Kati paisa? » (=combien ça coûte?) est devenu Kathy paiera, Kathy paie ça, Kathy passera payer. Un petit coucou et un grand merci donc à Kathy, au passage, pour tout ce qu’elle va devoir passer payer, tant nous avons souvent eu recours à elle!!!F
  • Frustrations. Pas toujours facile de devoir limiter sa liberté pour s’adapter à la fois au groupe et aux exigences de l’itinéraire. En effet, il faut bien avancer si on veut arriver avant la nuit au lodge. Impossible donc de flâner comme on le voudrait parfois, pour admirer un paysage, faire des phots…… Idem lors des quelques jours passés à Katmandou et New Delhi; pas de temps pour que chacun vaque à ses occupations comme il l’aurait souhaité.
  • Enrichissement culturel et ouverture. Ce bref séjour représente un accès à la diversité et la richesse de cultures, peuples et ethnies très différents. D’autres modes de vie, un quotidien et des pratiques agricoles qui nous ramènent à la période nos grands-parents, des goûts culinaires nouveaux… Autant d’occasions de remettre en cause nos propres critères et de relativiser nos petits et gros soucis.
  • Plaisir de nouvelles rencontres. Ce groupe de 14 personnes qui ne se connaissaient pas toutes est l’occasion de faire connaissance et nouer de nouvelles relations.
  • Désapprobation et jugements hâtifs. Régulièrement au détour des sentiers ou sur les pentes, nous avons observé sur le sol des cartes à jouer déchiquetées, des sacs en plastique et autres emballages alimentaires. Cette réalité est encore plus manifeste aux abords de points d’eau ; il semble que les Népalais s’y arrêtent volontiers pour effectuer une pause et se restaurer. Nous avons aussi vu des amas de bouteilles d’eau en plastique vides dans des endroits en retrait des habitations. Seront-elles enfouies, brûlées, ou seront-elles recouvertes par d’autres déchets non dégradables pour constituer une déchèterie à ciel ouvert ? Avant de nous prononcer trop sévèrement sur ces pratiques, n’oublions pas qu’il y a 30 ou 40 ans, nous aussi trouvions toutes sortes d’objets sur nos talus : carcasses de voitures ou de machine à laver…..Déchets-1600
  • Reconnaissance et remerciements. Merci à Guy de nous avoir proposé cette aventure et d’avoir concrétisé son organisation, avec tout ce que cela implique. Son calme, sa sérénité, sa disponibilité, ses connaissances du terrain et de la culture locale, l’assurance tranquille qu’il dégage, sa capacité à observer et être à l’écoute de chacun…,  Autant de qualités et compétences qui ont fait de ce séjour une belle réussite. Merci.
    Merci à nos 2 principaux guides Guy et Tula de nous avoir menés si haut, si loin Guy etTula-1600

16 jours pour fabriquer une très grande quantité de souvenirs et alimenter nos réflexions. Voilà aussi de quoi occuper les longues soirées d’hiver qui s’annoncent :des centaines de photos et vidéos à trier et partager, les écrits de ce blog et les écrits persos à poursuivre, des sons et saveurs inscrits dans nos mémoires.
Au-delà du défi physique de ce trek et de la découverte du Népal, ce séjour représente aussi une très belle expérience humaine tant dans les contacts avec les Népalais que dans le partage de la vie quotidienne du groupe.
Andrée

Hidden Sangrila, quelle équipe!

Ashok a organisé une équipe de 10 personnes, le Sirdar Tula et ses 2 assistants Man Bahadur et Ketam, qui habitent quelque part auprès du Manaslu, dans le district Gurkha. Ils sont accompagnés de 7 porteurs (mais ils font beaucoup plus !) : Kaela, Kumar, Min, Pradip, Prakash, Saila et Sandesh .         equipe01
Presque tous sont de l’ethnie Magar, sauf Saila et Min qui sont Gurung.
A eux tous, ils assument toute une série de tâches et services :
les porteurs se chargent chaque matin de nos grands sacs de voyage, qu’ils arriment par 2 à l’aide de cordes, puis transportent cette charge (de 30 à 40 kg…) toute la journée jusqu’au prochain lodge.

Kaela a préparé sa charge

Kaela a préparé sa charge

Sandesh aide Pradash à soulever sa charge

Sandesh aide Pradash à soulever sa charge

C’est un bandeau frontal qui leur permet de « tracter » la charge.

C'est parti!

C’est parti!

Ils nous précèdent toujours, car ils courent sur les cailloux, leur 35kg sur le dos ! A chaque pause importante, les guides et porteurs nous apportent un thé, ou un citron chaud, ou un thé au gingembre. Lors des repas, ce sont eux qui font le service, dans les lodges.
Plusieurs fois, ils ont livré leur charge au lodge, avant de redescendre en riant nous apporter un thé chaud, et prendre le sac à dos de ceux qui sont épuisés. Plusieurs fois, cette arrivée a redonné un super élan au groupe, et a aidé plusieurs d’entre nous à arriver au bout.porteurthe

Ketam au galop!

Ketum au galop!

Le soir, les porteurs apportent nos grands sacs devant ou dans nos chambres, pendant que les guides s’assurent que tout est clair, et répondent aux demandes.
Et ils sont encore là pour sortir la flûte et le tambour ( Guy ????) pour faire un petit concert, auquel tous participent en chantant ou dansant. Lors d’une des premières étapes, il y a eu un moment superbe : Ketam est monté sur un gros rocher devant le groupe qui, assis au bord du chemin, attendait les suivants. Il a sorti sa flûte, Man Bahadur est monté lui aussi et a commencé à chanter. Ce passage là était vraiment très bien !
Le dernier soir du trek, avant un dernier concert, un superbe gâteau, qu’ils ont passé un bout de temps à préparer. Quel plaisir !gateau

Surtout, cette bonne humeur constante, ces rires communicatifs, ça vous donne envie d’y aller, de les accompagner en découvrant leur superbe pays. J’ai adoré ! Par exemples les échanges avec Tula, Ketam et Man Bahadur m’ont appris beaucoup, sur les animaux croisés, les coutumes etc. Et il suffit d’un geste pour lancer une série de rires communicatifs.

Le Népal est sûrement le pays du sourire, et même du rire !

Si vous y allez, « Surta na garnousse! » (ne soyez jamais inquiets!)

Merci

Nous sommes en transit à l’aéroport de Katmandou pour Delhi, nous quittons ce Népal avec des rêves plein la tête. Pays très chaleureux, et nous trouverons demain Delhi avec ses foules, comme on me l’avait déjà dit.
Merci à Guy pour l’organisation et la gestion de ce groupe de 14, dans une parfaite cohésion.
Dans peu de temps, nous retrouverons famille et amis.
Dans ce long cheminement de la marche des peuples, puissions-nous avoir une autre vision du monde, dans notre vie personnelle.
Claude

essai de portage, ça marche!

Se dépasser et atteindre des sommets

Quand, au printemps Guy proposait ce trek, j’étais très réservée car consciente d’un manque de souffle certain quand le terain monte. Mais, très vite, j’ai dit oui car nous avions déjà raté plusieurs belles opportunités de voyage et savions que le Népal est une destination très intéressante
Puis, au fil des semaines et des mois, par moments, cette crainte a ressurgi mais une fois les billets achetés, pas d’autre choix que d’y aller!
La première partie du séjour, dans le Langtang, s’est plutôt bien passée grâce à l’insistance de nos guides à cheminer « bistare, bistare » (= doucement, doucement), ce qui m’a appris à marcher à un rythme bien moins soutenu que celui que nous pratiquons dans nos randos habituelles.andreebatons
A ce rythme, j’ai réalisé que j’étais non seulement capable monter longtemps, mais aussi de monter, sans souffrir. 1ère leçon.
Au cours de ce périple, j’ai aussi découvert l’usage des bâtons de marche que j’ai trouvé très utiles car, en montée cela soulage l’effort puisque le haut du corps contribue en appuyant sur les bâtons. En descente, ils servent d’appui supplémentaire, notamment quand c’est très pentu ou sur terrain instable. 2ème leçon.

La 2ème partie du voyage, la montée vers les Lacs sacrés, avec un dénivelé de 1700m parcouru dans la journée a été plus compliquée pour moi et j’ai du plusieus fois rejoindre « le groupe des poussins » qui progressait à un rythme plus « bistare bistare ». Il me fallait en effet me concentrer pour marcher à tout petits pas et très lentement , tout en expirant profondément. A ce rythme, je suis arrivée tout là-haut, à 4400 mètres. Le spectacle était grandiose au détour du dernier virage; s’y est ajoutée la joie et une certaine fierté de constater que j’en ai été capable.3ème leçon.

L’effet de groupe y est certainement pour beaucoup. En effet, même s’il est difficile parfois de partager le quotidien, avec 13 personnes que je connais peu ou prou, le groupe représente une force grâce aux multiples richesses, forces et compétences de chacun des membres qui le constitue.

A Gosainkund

A Gosainkund

Voilà donc une très grande source de satisfaction et d’émotions que d’avoir effectué ce parcours et franchi le cap des 4400m, après de grands efforts physique et psychiques

Sacrés Lacs sacrés.

Déjà sur le programme, cette montée vers 4400m me paraissait impossible!

stupaKarinsPointSur place, après les stupas de Karin’s Point, le passage du col se fait assez facilement. Mais, à la vue du chemin qui restait à faire, à cause du vertige en regardant le premier lac en contrebas, le découragement, les larmes…

J’ai maudit Guy de m’avoir amenée jusque là.

à gauche, Tula et Pradip

à gauche, Tula et Pradip

Heureusement, mon « staff » (Tula et 2 porteurs) a été patient, encourageant. Je suis arrivée la dernière, mais je suis arrivée.

Devant le lac, à 4350m!

Devant le lac, à 4350m!

Zouzou

De haut en bas

De l’incroyablement beau à l’incroyable promiscuité et incroyables odeurs, le tout en 2000m de dénivelé.
L’exceptionnellement haut pourra-t-il se protéger des pèlerins et des touristes, avec sa déraison économique, au détriment de l’écologie?
En bas, l’institutionnel se donnera-t-il les ambitions de gérer sa population humainement ou, là encore, préfèrera-t-il sa richesse personnelle alimentée par la corruption?
Le pouvoir de changer nous appartient individuellement et citoyennement.
Donnons nous les armes de notre conscience!

Trois des vainqueurs de l'étape

Trois des vainqueurs de l’étape

Gilles

Une belle échappée de 36 heures

Le jeudi 13, je me lève avec un mal de tête terrible qui ne me permet pas d’envisager de monter aux lacs sacrés. Au petit déjeuner , je l’annonce à Tula, une nouvelle organisation est pensée: un porteur pour m’accompagner , il recherche celui qui parle le mieux français et m’informe que pendant ces deux jours, je ne dois rien payer. C’est très agréable , je suis rassurée et peut inviter Christian à suivre le groupe. Le jeune porteur qui fait la descente avec moi se nomme Mim, il me coachera jusqu’à Thula Syabru disons plutôt, pendant ces deux jours, et portera mon sac.
Nous engageons notre descente en même temps que le reste du groupe amorce la montée. Il s’agit maintenant de faire connaissance avec Min . Au bout de 30 mn, mon mal de tête s’estompe et Min et moi faisons de nombreuses pauses pour échanger. Dès qu’il apprend un nouveau mot, il s’empresse de l’écrire sur son petit carnet. Min a 22 ans, il est guide et porteur. Il apprend le français ( a fait une première session de 3 mois), chaque session coûte 100 euros. Il travaille pour financer ses études mais aussi pour vivre à Katmandou. Sa famille est loin, dans la montagne. Il voit très peu ses parents car souvent, quand il y a des jours fériés, il travaille. Au village, pas de téléphone. Il me montre des photos de ses parents, m’explique que ses soeurs sont mariées et que son frère est séparé (le divorce existe donc au Népal). Il me raconte que son frère est guide, qu’il vient d’échanger avec lui au téléphone et qu’il est à l’opposé du lieu où nous sommes.SAMSUNG
La descente est très agréable, une pause pour boire un petit lemon tea. Je dis à Min que je suis un peu déçue de ne pas voir les lacs sacrés et lui me répond qu’il ne connaît pas non plus ce lieu. Je suis gênée et je sors deux Mars, un pour lui, un pour moi, grand sourire. On se comprend.
Nous déjeunons à Peace Lodge, accueil chaleureux des propriétaires. A table, je rencontre Delphine, une jeune guide française qui entreprend d’organiser des treks au Népal. Du lodge, nous entendons de la musique, des tambours, cela vient du monastère: une visite s’impose. Je pars avec la jeune femme sans en informer Min; au retour, je me rends compte qu’il n’est pas content que je me sois évadée.
Nous pouvons entrer dans ce lieu de culte pendant la séance de prière. Il mange, chante, joue de la musique. Devant le monastère, une femme nous offre un thé au lait de yack, pas moyen d’éviter, je le bois cul sec en priant Bouddha de ne pas être malade.
La soirée au lodge est bien différente de l’ambiance connue l’avant-veille car je mange avec la famille et Min. Seul le grand-père mange auprès du feu. L’ambiance est très familiale, beaucoup de complicités, de rires. Il me pose quelques questions sur ma famille et au cours des échanges, j’apprends que le maitre des lieux a fait un DVD et qu’il chante à Katmandou. Mon positionnement dans la pièce me laisse le temps de regarder la cuisine, je suis stupéfaite par l’équipement: eau courante dans l’évier, micro ondes … un luxe que nous n’avons pas trouvé dans les autres lodges. A 19h45, Min m’informe qu’il va se coucher. A 21h, plus un bruit dans le lodge.
Le vendredi 14, la nuit , un vrai bonheur. Au matin, une petite pensée pour le groupe qui va redescendre des lacs sacrés (4380m) et moi, que vais-je faire? Même pas la peine de me casser le tête, au petit déjeuner Min me propose une visite au village de Brabal . Je suis ravie. SAMSUNGDès 8 heures, nous quittons le lodge, le sentier que nous prenons est magnifique: une flore très riche, des faisans, des singes qui sont très proches de nous, nous regardent et sautent de branches en branches.
Sur le chemin, nous croisons des villageois de Thula qui ont rempli leurs hottes de bois . Le grand-père du lodge fait partie du groupe.
Brabal est un très joli village, de nombreuses cultures en terrasse, des pommiers, des serres de pommes de terre mais pas de villageois ! Min pense qu’ils sont au champ mais où ?
Nous découvrons un bien joli monastère, avec de nombreuses peintures très colorées. Min prend le temps de me donner quelques explications sur la culture bouddhiste . SAMSUNG

Il est très heureux quand je prends une photo de lui devant une de ces peintures et me demande si je peux la lui faire parvenir par mail.  Il me dit ne pas avoir d’appareil photos et qu’il aimerait pouvoir faire des photos pour montrer à ses parents.
Retour au lodge, je prends le temps d’observer et je constate qu’il y a une bonne répartition des tâches ménagères entre l’homme et la femme. Monsieur lave le linge pendant que Madame est assise sur les escaliers. Madame épluche un légume, long et blanc (comme une carotte), elle me donne un couteau et me fait comprendre que je dois faire comme elle. Je me prends au jeu, elle me sourit. Elle découpe des gros morceaux et me fait goûter le légume, c’est délicieux. On dirait un radis noir mais doux, sucré. Elle rit et se lève pour en donner à son mari et à Mim.
Les porteurs arrivent, c’est la fête. Ils s’empressent de raconter l’aventure de Karin puis vaquent à leurs occupations: lavage du linge, raccommodage .
Didi me montre ce qu’elle tisse sur place, m’explique qu’elle travaille essentiellement l’hiver et évidemment cherche à me vendre quelques unes de ses réalisations, je craque .

La vie est belle...

La vie est belle…

36 heures au rythme des Népalais, je n’ai pas vu les lacs sacrés mais moi aussi j’ai vécu un moment exceptionnel.
Vendredi, 16h30, le groupe arrive, je suis très contente de les revoir, de les entendre raconter leur périple. Belle soirée en perspective.

En ferions-nous trop?

La troupe de l’Aber Wrac’h arrive fraîche et pimpante sur le tarmac de Katmandou. Nous allons découvrir petit à petit un mode de vie très loin de notre vie feutrée. Au départ du trek, première envie pressante.

Au fond de la cour, entre 4 planches et de la tôle, des latrines à la turque; un regard rapide autour de soi: pas de pq, il va falloir s’équiper. La chasse d’eau: un baquet avec de l’eau (il n’était pas vide) et un seau où l’on dépose le papier toilette usagé…. Le lavage des mains, après le passage aux wc, n’en parlons pas!
ça y est, chaussures aux pieds, sacs à dos ajustés, bâtons de marche en main, on va partir…
Mais dehors, que font-ils tous ces gens, leurs brosses à dent à la main, crachant un peu partout? Ici, l’hygiène dentaire passe avant la douche. En effet, nous avons baigné dans notre jus un certain temps: vive les lingettes!

Tout est prêt!

Tout est prêt!

Car, au Népal, l’eau coule à profusion. Elle descend, de la montagne…., en quantité, mais l’acheminement au village et dans les lodges est un autre problème.
La capture de l’eau se fait très haut et des kilomètres de tuyau amènent ce bien précieux dans une cour autour d’un monticule de pierres. C’est un lieu de rassemblement, on y fait tout:
– étancher sa soif (attention à nos petits corps aseptisés, penser au cachet de Micropur, 1/2h dans la gourde, avant de boire)
– se laver les mains et les dents
– faire la vaisselle
– laver ses petites culottes
– abreuvoir du chien, des poules…
Bref, ce point d’eau, c’est comme un bistrot en Bretagne, on échange, on se fait des amis, on communique, une vraie vie d’Homme simple.
Puis vient le soir, le soleil disparaît très vite à l’horizon. Le temps, à 4000m, ça raccourcit vite la journée. Réflexe.: on cherche l’interrupteur quand il y en a. Renseignement pris, il y aura peut-être de l’électricité, mais pas avant 19h, si le groupe électrogène veut bien démarrer.

Mais tout va bien: nous avons nos lampes frontales, nous découvrons nos chambres, un lit, un oreiller…., et puis un peu de jour entre les planches des murs, des fenêtres et des rideaux qui ont bien vécu.

L'une des plus belles..

L’une des plus belles..

La salle de bains

La salle de bains

Très simple, mais quel bonheur de pouvoir s’allonger dans son duvet, bien au chaud; il fait froid, 0 dégré ou moins, et pas de radiateur douillet ici.

La nuit sera appréciable, pleine de rêves: la tête dans les cimes, loin de notre couette, nos 20°, notre douche, notre confort aseptisé, notre réglementation.
Où est le bonheur? A une autre attitude, je pense, après 12 jours au Népal.
FlorenceJacquelineFlorence

Langtang, déjà tu nous manques…

Samedi 15 novembre

Redescente express vers Syabru Besi (vous avez deviné : Besi, le village d’en bas, Thulo c’est tout là haut), beaucoup de regards admiratifs sur un nouveau paysage très luxuriant, et de regrets sur les sommets enneigés, où l’on repère encore le Karin’s Point (explications à venir)
En bas (1350m) nous attend la ville, ses bruits et son agitation -pas trop quand mêrme- et le  bus « deluxe deluxe deluxe freewifi » qui va nous conduire à Katmandou (on l’espère…). Séance photo pour toute la troupe, l’équipe de « Hidden Shangrila » d’abord, puis tout le monde; ça mitraille…groupefIN91_1
Puis on repart sur cette route charmante et pittoresque : ravins vertigineux, portions arrachées par les pluies, rochers énormes sur la « chaussée », des lacets innombrables : on ne roule pas à gauche, mais au milieu, et aussi à droite, ça ne passe pas sinon… Les coups de volant s’accompagnent de vigoureux coups de klaxon : deux véhicules qui se croisent, ça n’est que rarement possible!.

Il faut juste imaginer le précipice à droite

Il faut juste imaginer le précipice à droite

Une cascade à gauche, le mécano-copilote descend en marche pour indiquer si l’on va toucher ou pas, dans la mare qu’a formée l’eau de la cascade: c’est étonnant,  pas de cris pour avertir le chauffeur, mais un étrange code de petits sifflements et de coups sur la carrosserie.
Quelques villages au bord de la route, des scènes champêtres, de tout petits enclos (vaches, chèvres), de petites parcelles étagées de millet, de maïs, de blé : c’est la moisson pour le riz, on voit des meules de paille devant les maisons, et des familles entières qui battent les gerbes pour recueillir le grain.
Après Trisuli Bazar (joli nom, n’est ce pas, même si cette grosse bourgade très animée, où nous avons déjeuné, n’est pas très zoulie zoulie), on repart vers la plaine, circulation trépidante, camions très colorés, klaxons… musicaux (Momo : « Mais c ‘est dingue, c’est pas possible, ça! ».)

Tout autour, une multitude de parcelles, parfois inondées, où s’activent des groupes de moissonneurs et moissonneuses, autant de tâches de couleurs animées. Tout le monde dans le bus est très attentif, il faut dire que l’état de la route et la conduite « audacieuse », mais assurée du pilote n’incitent pas à la sieste. Beaucoup de briquetteries et de cimenteries aussi, un métier très dur et peu payé, que ne peuvent pourtant refuser les Népalaises ou Népalais.

Zouzou s’est perdue dans le décompte des check-points, verif de papiers que nous n’avons pas, ou que nous ne connaissons pas….

Gosaingkund-Cholang Pati-Thulo Syabru, descendez!

jeudi

Au menu, descente, descente, descente, 7h ou plus sans doute, plus de 2000m de dénivelé, pour retrouver l’hôtel de la paix (Peace Lodge), DJ Bêêê, et surtout Joss qui n’a pu nous suivre hier(sinusite ++ depuis plusieurs jours, Min l’a accompagnée depuis Cholang Pati). Il y a bien eu, tout là haut à Gosaingkund, une proposition d’itinéraire bis pour une équipe de furieux. Toula n’en a cité que 2 (Christian et Alain), et a épargné le plus grand de tous, Guy, on ne sait pourquoi. Menu bis : 2h de plus, portions plus diffiiciles aussi. Les furieux pressentis ont préféré décliner. Un peu de regrets plus tard en voyant ddans l’ap^rès midi, le trajet proposé, plus haut, sur la crête et à flanc de montagne…
De Gosaingkund(4400m) à Cholang Pat(3580m)i, on s’aperçoit beaucoup mieux en descendant de la dégradation  du sol dû au piétinement des trekkeurs et des pèlerins, que la pluie ety le dégel aggravent ensuite.Nous cotoyons un tuyau noir (24/30?), issu d’un captage qui fournit l’eau aux lodges de CP depuis Gosaingkund, ce qui fait pas mal de kilomètres. Une grosse tâche blanche au-dessus du tuyau : la glace de la nuit a autoréparé une fuite, qui reprendra dans la journée sous le soleil.
Première partie de la descente : efficacité remarquable de l’équipe, grande fluidité dans le mouvement, d’après notre président-guide, qui se moque sans doute un peu de nous.
Pas plus de problèmes pour la suite, sinon nos vieux genoux qu grincent un peu, et des petites glissades dans les endroits « glischlich » (glissant en allemand, nouveau dans mon lexique, mais on s’entend presque glisser!). Nous sommes arrivés vers 15h 45 à l’hôtel, Christian a retrouvé sa Joss, qui nous a dit avoir récupéré et apprécié beaucoup ce petit intermède privilégié, choyée par les hôteliers et Min, son guide (voir article à paraître)
Soirée un peu plus calme cette fois au Peace Lodge. Un excellent repas, et pour clore, un délicieux gâteau au chocolat, que Tula a décoré d’un message de l’équipe à notre intention (oeufs longuement et vigoureusement battus en neige par plusieurs d’entre eux, poche à douille en papier réalisée par Tula, autrefois cuisinier). Mais pas de « tshaka poum » par DJ Bêêê. Pourtant l’équipe nous a à nouveau gratifiés d’un concert « san piriri » (le tube!), que certaines (tains) ont accompagné sur la piste.
Les genoux et les cuisses se ressentant de la longue descente, la soirée s’est interrompue relativrement tôt, pendant que Gilles, Guy etTula refaisaient le monde népalais autour d’une pointe de rhum.
C’est la paix que souhaite Tula, et que comprenous nous, nous?

Wrachaunepal à 4500m!

jeudi 13 novembre
Une belle étape, encore, des points de vue superbes sur les sommets enneigés qui se succèdent de tous les côtés. Un petit bout d’Annapurna très loin et très haut, le Manaslu, le Ganesh Himal (il y en a 4 en fait), les sommets du Tibet (on peut voir aussi au loin la route qui y mène, le Langtang Lirung et la chaîne de monts plus modestes vers laquelle nous nous dirigeons. C’est impressionnant!
Un beau stupa en ligne de mire, nous grimpons maintenant dans une zone encore enneigée, les bords du chemin sont toujours glacés à midi. Quelques fleurs qui s’ouvrent.P1070199
Le groupe s’est scindé en deux, et la première équipe qui a suivi le tracé côté nord se retrouve sur un chemin verglacé, et doit remonter sur la pente mi-glace, mi-neige, ce qui provoque quelques difficultés, les guides et porteurs descendant donner un coup de main à Karin.
Au stupa, c’est la limite des 4000m, et l’on continue plus haut, un chemin à flanc de montagne. Il faut grimper encore, et l’on domine maintenant le premier lac, aux couleurs peu engageantes (des algues, la faible profondeur?), mais c’est déjà le second, plus sombre, surmonté d’un rocher. Nous apercevons la ligne d’arrivée, ou ce qui y ressemble : le chemin grimpe, grimpe jusqu’à un passage entre la montagne et un énorme rocher, passage surmonté d’une ligne de drapeaux à prières. Une petite niche contient une représentation de Shiva..  shiva-mur
Quelques centaines de mètres, et nous arrivons à Gosaingkund, le village et le lac, l’un des 108 que les hindouistes disent exister dans ces montagnes (Shiva y serait venu étancher sa soif). Ils y viennent très nombreux en pèlerinage, les maisons de pierre du « village » sont les hébergements pour ces pèlerins.
Nous arrivons à notre lodge. Le temps de poser les sacs, de descendre quelques marches, et, dans un cadre superbe, une station balnéaire au dessus du lac : des tables, un parasol. Plus loin, un temple au bord de l’eau, une multitude de drapeaux à prières, des cloches de toutes tailles, des tridents (symbole de Shiva).

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Nous logeons dans une auberge fort sympathique, tenue par un jeune couple. Le petit bonhomme de la maison est adorable et doit figurer dans les albums photo de la plupart des voyageurs! Un chouette (et chaud..) accueil autour du poele, une vraie ambiance refuge.wrachA4500

Nous sommes à 4500m, il fait très froid dehors, mais on se sent bien dans ce lodge. Et mieux encore, après la bière (ou pastis que Guy a apporté!) de fin d’après-midi, un excellent dhal bat. C’est le plat national, souvent une soupe aux lentilles et du riz, mais ici avec légumes, condiments, papadum (galette de farine de lentilles frites). nere râmro! (très bien!).
Le repas se termine par un citron chaud, parfois additionné d’une rasade de rhum pour lutter contre l’altitude, le froid, et aussi donner un petit goût de grog à cette tisane.
Dans les chambres, des sacs de riz ou autres aliments sont stockés sous les lits…

it’s a long way to Cholang Pati

Mercredi 12 novembre
Par Zouzou, Guy, Claude et Alain
Aïe! Aïe Aïe! au menu 1400m de dénivelé, de Thulo Syabru (« village d’en haut » 2300m) à Cholang Pati (3686m).. Et « it’s a long way to Cholang Pati »! Et pas facile de chanter ça en grimpant un chemin rocailleux et très abrupt! Une étape particulièrement difficile pour la plupart du groupe. Beaucoup ont quitté le groupe des « grands » pour rejoindre le groupe des « petits », piloté par Guy, à la grande satisfaction de Monique, Joss et Andrée par exemple.
Pourtant des vues extraordinaires de tous les côtés -le Ganesh Himal, et le Langtang lirung-, une traversée d’une forêt de rhododendrons (plus de 10m de haut). mais c’était dur. La boue crissait sur les cristaux de glace au bord du chemin!
Les derniers mètres ont été difficiles, mais des cris au-dessus ont interrompu cette pénible ascension : nous avons vu surgir les porteurs hilaires, qui chantaient et riaient, et venaient nous apporter une tasse de thé en plein milieu de notre progression : formidable!
Nous sommes arrivés, bien fatigués, sur le plateau bien ensoleillé, et nous avons repris un thé, arrosé de rhum que Guy a acheté dans le lodge.

Un cadre extraordinaire, pas grand monde, mais des chambres sommaires! L’air froid de la montagne n’a aucun mal à passer au travers du plancher, ni des murs, ni du plafond! D’ailleurs nous écrivons ce texte emmitouflés dans nos polaires, vestes, gants de laine et couvertures pour taper sur le clavier, car nous reculons le moment où il va falloir rejoindre la glacière, et pourtant il n’est que 20h 15!

Dur de donner des nouvelles!

Dur de donner des nouvelles!

Demain on grimpe vers le lac de Gosaikund, on pense déjà au retour, après-demain, chez DJ Bêêeê et son confort. Mais peut-être une bonne surprise

Anniversaire de Florence chez DJ Bêêê

mardi 11 novembre
Nous quittons le lodge à 7h 30, pour redescendre vers l’ouest le cours de la Langtang Kola, avant de remonter vers Syabru. Une partie pas très intéressante, car parcours très ombragé, donc peu de vue.
Déjeuner assez tôt à Pairo, au-dessus du torrent, dans une salle sur pilotis , un peu penchée, où trônait un poele sur lequel était posée une  bouteille de gaz surmontée d’un système d’éclairage très élaboré. Et à notre grande surprise, au lmenu un croque-monsieur avec des frites. Pas de jambon dans le croque, mais des légumes : très bon en fait!
La montée en zizags vers un éperon rocheux, une pente soutenue, mais c’était bien!
En haut, un tea-shop, où les filles ont joué à la marchande pour acheter des porte-clés en corne de yack (peut-être), et aussi des écharpes.
Plus loin, un point de vue superbe sur un pont suspendu surplombant une rivière, tellement beau qu’un poorteur s’est arrêté au milieu de ce pont pour prendre un cliché : « ce passage était vraiment bien », et dans nos têtes, surtout celles de Zouzou et Alain ont traîné, tout au long de la montée, des bribes du « baiser volé » de Souchon, « elle est partie dans l’Audi de son mari » etc.

Donc remontée sur Thulo Syabru, des champs en terrasse de tous côtés, du sarrazin, du millet, et même des langues de chat dont ils utilisent les graines. Mais aussi le Ganesh Himal (7200m) à l’horizon. Pas mal… Nous avons traversé le village, puis monté, monté, au milieu d’un tas de lodges proposant wifi, recharges, et everything is available. Enfin le nôtre, sans doute pas plus cher bien que ce soit l’hôtel de la paix (Peace Lodge). Une aubaine, en fait. Un confort assez rare, de l’eau bien chaude, un repas somptueux et raffiné rouleau de printemps, et poulet au curry excellent. Et comme Jacqueline et Florence avait prévu un apéro non moins somptueux, la fête a été belle.anniv-florence03 anniv-florence02
En fin de repas, un gâteau magnifique préparé par nos hôtes, des cadeaux (un bonnet muppet show offert par les guides, un kata de bienvenue-écharpe blanche offerte par le patron- et une étole en laine de yack), quelques chansons. C’est à ce moment que les guides et porteurs se déchaînent, et lancent un concert de musique népalaise. A la technique, DJ Bêêêêê, le patron, qui a apporté sa sono et son instrument de musique (un toungna)!
Tout le monde a dansé, une super ambiance.

De Langtang à Lama Hotel = descente, ouf!

lundi 10 :
Florence nous distribue des masques en papier « de contre la poussière ». Parce qu’ici il ne pleut pas du tout!
Nous passons d’abord visiter la fromagerie-boulangerie de Langtang, un peu à l’écart du village, pour refaire le plein de fromage et de pains. C’est une coopérative, il  y a un « permanent » qui nous fait gentiment visiter la salle où il fait le fromage et celle où trône le four.  On peut s’y restaurer en mangeant des gâteaux.
Puis nous redescendons vers la vallée, en traversant une forêt de conifères (des pins de l’Himalaya) qui surplombent des massifs de rhododendrons. Des branches hautes de ces grands pins pendent des brins d’une sorte de mousse. En bas le torrent, en haut derrière nous les hauts sommets enneigés: on se croirait dans la forêt des Elks de Tolkien. Magnifique!
Nous croisons des porteurs en grand nombre, des ânes chargés de sacs de riz et de pâtes etc., sur des chemins caillouteux et pentus (ce n’est pas peu dire!). Et à un détour du chemin, 5 plaques de contre-plaqué de 5 mm (2,50m x 1,22m pour ceux qui ne bricolent pas). Elles sont assemblées (clouées) et sanglées pour un portage frontal.
Et tous s’étonnent d’avoir réussi à faire l’ascension il y a 2 jours.
Pause de midi dans un coin idyllique, au bord du torrent.
Nous retrouvons un peu plus loin un « himalayage », quelques cabanes où nous pourrons acheter et goûter de « yak curd » (yaourt de Yack). Puis 2 heures pour arriver à l’hôtel : le « village » nommé Lama hôtel est un regroupement de lodges, à environ 2600m??? (entre 2420 et 2840, combien d’étages?), autour du « original Lama hôtel », créé en 1976 par un lama.

De Langtang à Lama Hotel

lundi 10 novembre:
Florence nous distribue des masques en papier « de contre la poussière ». Parce qu’ici il ne pleut pas du tout!
Nous passons d’abord visiter la fromagerie-boulangerie de Langtang, un peu à l’écart du village, pour refaire le plein de fromage et de pains. C’est une coopérative, il  y a un « permanent » qui nous fait gentiment visiter la salle où il fait le fromage et celle où trône le four.  On peut s’y restaurer en mangeant des gâteaux.
Puis nous redescendons vers la vallée, en traversant une forêt de conifères (des pins de l’Himalaya) qui surplombent des massifs de rhododendrons. Des branches hautes de ces grands pins pendent des brins d’une sorte de mousse. En bas le torrent, en haut derrière nous les hauts sommets enneigés: on se croirait dans la forêt des Elks de Tolkien. Magnifique!
Nous croisons des porteurs en grand nombre, des ânes chargés de sacs de riz et de pâtes etc., sur des chemins caillouteux et pentus (ce n’est pas peu dire!). Et à un détour du chemin, 5 plaques de contre-plaqué de 5 mm (2,50m x 1,22m pour ceux qui ne bricolent pas). Elles sont assemblées (clouées) et sanglées pour un portage frontal.
Et tous s’étonnent d’avoir réussi à faire l’ascension il y a 2 jours.
Pause de midi dans un coin idyllique, au bord du torrent.
Nous retrouvons un peu plus loin un « himalayage », quelques cabanes où nous pourrons acheter et goûter de « yak curd » (yaourt de Yack). Puis 2 heures pour arriver à l’hôtel : le « village » nommé Lama hôtel est un regroupement de lodges, à environ 2600m??? (entre 2420 et 2840, combien d’étages?), autour du « original Lama hôtel », créé en 1976 par un lama.